Des responsables des deux pays ont participé lundi matin à une conversation téléphonique, a annoncé le ministère sud-coréen de l'Unification dans un communiqué. "Le gouvernement estime qu'a été posée, avec le rétablissement de la ligne de communication Sud-Nord, une base pour la reprise des relations inter-coréennes", souligne-t-il.
Le gouvernement espère "reprendre rapidement le dialogue et entamer des discussions pratiques pour le rétablissement des relations intercoréennes", ajoute le communiqué. Le ministère sud-coréen de la Défense a confirmé dans le même temps que les communications militaires entre les deux pays ont aussi repris.
Geste symbolique
Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un avait "exprimé son intention de rétablir les canaux de communication coupés entre le Nord et le Sud", avait annoncé l'agence de presse officielle nord-coréenne KCNA quelques heures plus tôt, expliquant cette décision comme une tentative d'établir une "paix durable" dans la péninsule.
Un analyste minimisait lundi ce rétablissement, le qualifiant de geste "symbolique" et soulignait les récents tirs de missiles. "Même si cela mène à des discussions, nous pourrions entrer dans une nouvelle phase où la Corée du Nord engage le dialogue, mais continue dans le même temps à mener des provocations", a estimé Park Won-gon, professeur d'études nord-coréennes à l'Université féminine d'Ewha.
"Bombe à retardement"
Ces communications entre Séoul et Pyongyang avaient été interrompues en août par la Corée du Nord, deux semaines seulement après leur rétablissement lors d'un dégel surprise des relations entre les deux pays. Cette reprise intervient alors que, depuis août, Pyongyang a annoncé le tir d'un missile de croisière de longue portée puis d'un missile présenté comme hypersonique et, vendredi, d'un missile anti-aérien.
Ces tirs ont provoqué une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU sur le sujet, réunion fustigée dimanche par la Corée du Nord, qui accuse les pays membres de jouer avec une "bombe à retardement".
ats/gma