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Enseignants américains sous pression des opposants aux mesures Covid - Le suivi de la pandémie dans le monde

Une enseignante et sa classe, portant un masque, lors de la réouverture des écoles au Texas, le 23 août 2021. [AFP - Brandon Bell / GETTY IMAGES NORTH AMERICA]
Une enseignante et sa classe, portant un masque, lors de la réouverture des écoles au Texas, le 23 août 2021. - [AFP - Brandon Bell / GETTY IMAGES NORTH AMERICA]
Aux Etats-Unis, les opposants aux vaccins ou au port du masque s'en prennent toujours plus aux enseignants et enseignantes. Le ministre de la Justice a notifié ces incidents au FBI. L'Australie va de son côté se procurer un traitement expérimental contre le virus, sensé réduire de moitié les décès.

ETATS-UNIS - Hausse des menaces contre le personnel enseignant

Le ministre américain de la Justice a dénoncé lundi les menaces croissantes dont le corps enseignant fait l'objet à travers le pays. Plusieurs vidéos de parents s'insurgeant violemment contre des obligations vaccinales ou de port du masque sont apparues sur les réseaux sociaux.

"Ces derniers mois, il y a eu une hausse inquiétante des formes de harcèlement, d'intimidations, de menaces ou violences", portées contre des enseignants ou des responsables scolaires, a souligné Merrick Garland dans une note adressée à la police fédérale américaine, le FBI. Le ministre n'a pas précisé ce qui était à l'origine de cette recrudescence d'attaques.

La semaine dernière, la National School Boards Association, une grande organisation de professionnels de l'éducation, a demandé au président des Etats-Unis d'Amérique Joe Biden d'intervenir, citant une recrudescence de menaces.

AstraZeneca demande l'autorisation de son traitement préventif

AstraZeneca a par ailleurs demandé au régulateur américain une autorisation en urgence pour son traitement préventif contre le Covid-19, le AZD7442, pour les patients immunodéprimés chez qui la vaccination est peu efficace. L'AZD7442 contient des anticorps fabriqués en laboratoire et conçus pour rester dans l'organisme pendant des mois afin de contenir le virus en cas d'infection.

Une autorisation pour ce traitement préventif pourrait constituer une victoire majeure pour AstraZeneca, dont le vaccin contre le Covid-19 n'a pas encore été approuvé par le régulateur américain.

FRANCE - La Cour des comptes veut serrer la vis dans la santé

La crise sanitaire du Covid-19 a replongé la Sécurité sociale dans un déficit sans issue, à moins "d'engager des actions résolues" pour limiter "significativement" les dépenses, de retraites mais aussi de santé, estime la Cour des comptes dans un rapport publié mardi.

Après les pertes enregistrées en 2020 et 2021, la "Sécu" va un peu se rétablir, mais reste confrontée à "la perspective de déficits permanents dépassant 10 milliards d'euros à partir de 2024", selon la Cour.

Une situation due au Covid-19 et ses conséquences: d'un côté, "une perte définitive de recettes", à hauteur de 8 milliards d'euros par an; de l'autre le "Ségur de la santé" et ses 10 milliards de "revalorisations salariales à caractère pérenne".

A moins d'un nouveau report du remboursement du "trou de la Sécu" au-delà de 2033, "des choix devront être faits", prévient la Cour, qui penche sans surprise pour "un effort de redressement axé sur les dépenses", en particulier "dans les domaines de l'assurance-maladie et des retraites".

NORVÈGE - Une dose de vaccin Pfizer aux personnes vaccinées avec le Janssen

La Norvège a annoncé mardi qu'elle allait proposer une dose de vaccin Pfizer/BioNTech aux personnes ayant reçu le vaccin théoriquement unidose Janssen, arguant de la nécessité de relever leur protection contre le Covid.

"La raison pour cela est que la vaccination avec le Janssen semble apporter moins de protection, contre l'infection et la maladie, que chez ceux qui ont reçu deux doses de vaccins à ARN messager", a déclaré le ministre de la Santé, Bent Høie, lors d'une conférence de presse.

Seule une infime partie de la population norvégienne a reçu une injection de Janssen, les autorités du pays ayant rapidement arrêté d'utiliser le sérum du laboratoire Johnson & Johnson, après des cas d'effets secondaires rares mais graves. Les quelque 4000 personnes concernées pourront ainsi demander une injection de Pfizer.

MAROC - Campagne pour la 3e dose de vaccin

Le Maroc lance cette semaine sa campagne pour une troisième dose de vaccin anticovid, destinée aux personnes ayant reçu les deux premières doses depuis au moins six mois, au moment où le nombre des contaminations continue de décroître.

Les Marocains éligibles à la troisième injection - personnes vulnérables et travailleurs en première ligne (santé, sécurité, etc.) - affluent depuis lundi dans les centres de vaccination du royaume.

Avec ses 36 millions d'habitants, le royaume mise sur sa campagne de vaccination pour enrayer la pandémie: près de 23 millions de personnes ont reçu la première dose de vaccin et plus de 19 millions la deuxième. L'objectif est d'immuniser 80% de la population, soit 30 millions de personnes, avec les vaccins Sinopharm, AstraZeneca et Pfizer/BioNTech.

RUSSIE - Record de décès quotidiens

La Russie a annoncé mardi un nouveau record de décès quotidiens du Covid-19, une vague épidémique portée par le variant Delta depuis l'été, la campagne vaccinale restant très laborieuse.

Lors des dernières 24 heures, 895 décès causés par le nouveau coronavirus ont été recensés, selon le bilan du gouvernement. La semaine dernière, le pays avait déjà battu à quatre reprises son record de décès quotidiens.

Le décompte gouvernemental atteint officiellement 211'696 morts, faisant de la Russie le pays le plus endeuillé d'Europe. Mais le bilan réel est bien plus lourd. L'institut des statistiques Rosstat, qui possède une définition plus large des morts dues au Covid-19, faisait lui état de plus de 350'000 décès à la fin juillet.

CUBA - Retour sur les bancs des lycées

Les lycéens cubains âgés de 16 à 18 ans ont repris lundi le chemin de l'école, après neuf mois de fermeture et une fois vaccinés contre le coronavirus, tandis que les élèves plus jeunes le feront en novembre.

Sur les plus de deux millions d'élèves à Cuba, seuls 84'500 ont repris l'école en présentiel, les autres devant le faire de manière progressive d'ici fin novembre. Les établissements cubains avaient fermé leurs portes en janvier. Par manque d'accès généralisé à internet sur l'île, les cours s'étaient poursuivis à distance, via la télévision, mais le programme de l'année n'avait pas pu être terminé. Il doit l'être dans les premiers mois de reprise de l'école en présentiel, avant de pouvoir entamer formellement la nouvelle année scolaire.

Cuba a commencé en septembre à vacciner les enfants dès l'âge de deux ans contre le coronavirus, une condition fixée par le gouvernement pour autoriser la réouverture des écoles.

La semaine dernière, les autorités de La Havane ont annoncé la réouverture des plages et des piscines. Quelques jours plus tôt, huit des 15 provinces du pays, dont La Havane, ont ouvert à nouveau restaurants, bars et autres lieux publics, avec capacité d'accueil limitée. Le pays ouvrira ses portes au tourisme international à partir du 15 novembre.

RTSinfo avec les agences

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Les chiffres de la pandémie dans le monde

La pandémie du nouveau coronavirus a fait au moins 4'805'049 morts dans le monde depuis que le bureau de l'OMS en Chine a fait état de l'apparition de la maladie fin décembre 2019, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles mardi.

Plus de 235'307'680 cas d'infection ont été officiellement diagnostiqués depuis le début de l'épidémie.

>> Le suivi de l'évolution de l'épidémie: Le coronavirus en chiffres et en cartes

Les États-Unis sont le pays le plus touché en chiffres absolus, tant en nombre de morts que de cas, avec 703'285 décès pour 43'852'265 cas recensés, selon le comptage de l'université Johns Hopkins.

Parmi les pays les plus durement touchés, le Pérou est celui qui déplore le plus grand nombre de morts par rapport à sa population, avec 605 décès pour 100'000 habitants, suivi par la Bosnie (327), la Macédoine du Nord (323), la Hongrie (313), le Monténégro (309) et la Bulgarie (303).

La santé mentale des enfants mal en point, selon l'UNICEF

L'épidémie de Covid-19 n'a fait qu'aggraver la santé mentale des enfants et des adolescents dans le monde, s'alarme l'UNICEF dans un rapport publié mardi. L'organisation réclame davantage d'investissements.

"Les conséquences de la pandémie sont considérables et il ne s'agit là que de la partie émergée de l'iceberg. Avant même qu'elle ne survienne, bien trop d'enfants souffrant de problèmes de santé mentale n'étaient pas pris en charge", assure la directrice générale de l'UNICEF, Henrietta Fiore, dans un communiqué.

>> Plus d'informations : Le semi-confinement a créé un stress considérable chez les enfants et ados

Au niveau mondial, "plus d'un adolescent sur sept âgé de 10 à 19 ans vivrait avec un trouble mental diagnostiqué" et "près de 46'000 adolescents se suicident chaque année, ce qui en fait l'une des cinq principales causes de décès pour cette tranche d'âge", selon l'UNICEF.

Or, selon le rapport, "seuls 2% environ des budgets publics alloués à la santé sont affectés à la santé mentale dans le monde". La situation a été aggravée par la pandémie de Covid-19 et les restrictions qu'elle a entraînées. L'UNICEF appelle à "investir de toute urgence dans la santé mentale des enfants et des adolescents".

>> Réécouter dans Tout un monde :

L'Organisation mondiale de la santé et l'Unicef tirent la sonnette d'alarme sur le manque d'eau dans de nombreux centres de soins à travers le monde. [Martial Trezzini]Martial Trezzini
La santé, un bien public mondial / Tout un monde / 7 min. / le 4 octobre 2021

Le vaccin Pfizer efficace au moins 6 mois contre les formes graves

Deux doses de vaccin Pfizer/BioNTech sont efficaces contre les risques d'hospitalisation liée au Covid-19 et tous ses variants pendant au moins six mois, indique une étude parue mardi dans The Lancet. L'efficacité contre l'infection baisse cependant de près de moitié.

L'étude de Pfizer et du réseau de santé américain Kaiser Permanente a analysé les données médicales de 3,4 millions de personnes en Californie du Sud entre le 4 décembre 2020 et le 8 août 2021. Il en ressort que l'efficacité du vaccin contre les risques d'infection diminue avec le temps, passant de 88% dans le mois suivant l'injection de la deuxième dose à 47% après six mois.

En revanche, le vaccin reste efficace à 90% contre les risques d'hospitalisations liées au Covid-19, y compris en cas d'infection au variant Delta, pour au moins six mois, souligne-t-elle.

Ces résultats confirment les résultats de précédentes estimations des centres américains pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) et du ministère israélien de la santé, souligne The Lancet dans un communiqué.

Le traitement expérimental molnupiravir jugé intéressant

L'Australie va se procurer 300'000 unités du traitement expérimental de Merck & Co contre le Covid-19, a annoncé mardi le Premier ministre Scott Morrison, alors que l'Etat de Victoria a recensé le plus grand nombre quotidien de contaminations dans le pays depuis le début de l'épidémie.

Le molnupiravir, qui deviendrait en cas d'homologation le premier traitement antiviral par voie orale contre le Covid-19, pourrait réduire de moitié les risques de décès ou de maladie grave chez les personnes à risque, selon des experts.

>> Ecouter dans le point J : Podcast - Pourquoi n'a-t-on pas encore de médicament contre le Covid-19?

Par ailleurs, ce traitement sera éventuellement examiné de près par l'Agence européenne des médicaments (AEM). Celle-ci étudiera dans les prochains jours la possibilité de lancer l'examen en continu du molnupiravir. Cette procédure doit permettre à l'AEM d'étudier les données de sécurité et d'efficacité du traitement au fil de leur parution et d'accélérer l'évaluation d'une demande formelle d'autorisation de mise sur le marché.