Pour ces femmes, la mort représente le point final d’un parcours d’injustices, selon l’ONG. Avant cela, elles ont été victimes de violences physiques, de viols, de procès bâclés et de l’impossibilité de faire entendre leur voix.
A l'instar de Noura, Soudanaise condamnée à mort en 2017 pour le meurtre de son époux. Cette femme avait été mariée de force, puis séquestrée par son mari et ses cousins, qui l’avaient ensuite rouée de coups et violée. Noura avait été condamnée sans procès équitable. Des défenseurs des droits humains avaient alors réussi à expliquer les circonstances de son acte et commuer sa peine.
Mais d’autres n’ont pas eu cette chance, précise l’ONG. Leur nombre est en revanche difficile à chiffrer: les cas connus ne sont que la pointe de l'iceberg, estime Amnesty. L’an dernier, les femmes représentaient environ 3% des condamnés à mort dans le monde, principalement en Arabie saoudite, en Iran et en Egypte.
Peine de mort en recul
Dans beaucoup de pays, les motifs sont le meurtre et l’adultère. Dans d’autres, comme la Malaisie ou la Thaïlande, le trafic de drogue est puni d'une condamnation à mort.
Ces dernières années, la peine de mort est toutefois en recul au niveau mondial. On dénombre environ 500 personnes condamnées à mort l’an dernier, contre plus du double en 2016.
Céline Tzaud/kkub