"Aujourd'hui, nous écrivons à nouveau une page d'histoire. Nous exorcisons en tant que Nation les horreurs d'un passé cruel", a déclaré le président Julius Maada Bio lors de la cérémonie de promulgation de l'abolition à Freetown, capitale de la Sierra Leone.
Réagissant à cette annonce, la porte-parole de la Commission européenne pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Nabila Massrali, a salué une "importante performance", dans un communiqué.
L'abolition de la peine de mort "renforce le respect de la dignité humaine dans le pays et reflète la tendance croissante en Afrique et dans le monde à reléguer la peine capitale aux livres d'histoire", a-t-elle dit.
Dernières exécutions en 1998
Sur le continent africain, une trentaine de pays maintiennent ce châtiment dans leur législation, mais une bonne partie d'entre eux n'ont pas procédé à des exécutions ces dernières années. En avril, la Cour suprême du Malawi a déclaré la peine capitale contraire à la Constitution.
La loi sierra-léonaise de 1991 prévoyait la peine capitale pour le vol aggravé, le meurtre, la trahison et la mutinerie. Les dernières exécutions dataient de 1998, quand 24 officiers de l'armée avaient été mis à mort après une tentative de coup d'Etat un an auparavant. Les peines de mort étaient généralement commuées en réclusion à perpétuité.
Une cinquantaine d'Etats continuent d'appliquer la peine capitale dans le monde, par décapitation, pendaison ou encore injection létale.
afp/asch