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Le père de la bombe atomique au Pakistan est mort du Covid-19

Abdul Qadeer Khan a fait du Pakistan la première puissance nucléaire islamique. [Keystone - T. Mughal]
Le père de la bombe atomique au Pakistan est mort du Covid-19 / Le Journal horaire / 23 sec. / le 10 octobre 2021
Abdul Qadeer Khan, qui a fait du Pakistan la première puissance nucléaire islamique, est mort à 85 ans, ont indiqué les autorités pakistanaises dimanche. Héros national pour ses admirateurs, il avait été testé positif au Covid-19 et hospitalisé plusieurs fois depuis août.

Le scientifique nucléaire pakistanais, admiré pour avoir fait du pays la première puissance nucléaire islamique, mais accusé d'avoir diffusé illégalement des technologies vers l'Iran, la Corée du Nord et la Libye, est mort après avoir été transféré à l'hôpital KRL d'Islamabad pour des problèmes pulmonaires, selon la télévision pakistanaise publique PTV.

Le Dr Khan avait déjà été hospitalisé dans cet établissement en août après avoir été testé positif au Covid, puis renvoyé chez lui, avant que son état ne se dégrade dimanche matin, a précisé la chaîne.

Héros national

Le président pakistanais Arif Alvi s'est dit sur Twitter "profondément attristé" par le décès du scientifique, qu'il connaissait depuis 1982.

"Il nous a aidés à développer une dissuasion nucléaire critique pour la survie de la nation, et le pays, reconnaissant, n'oubliera jamais ses services", a déclaré Arif Alvi.

Le Dr Khan avait gagné son statut de héros national en mai 1998 lorsque la République islamique du Pakistan est devenue officiellement une puissance atomique militaire, grâce à des essais conduits quelques jours après ceux de l'Inde, l'éternelle rivale.

Sous protection

Il s'est ensuite retrouvé au coeur d'une polémique, accusé de diffuser illégalement des technologies, et a été placé de facto en résidence surveillée à Islamabad à partir de 2004.

Atteint d'un cancer de la prostate en 2006, il s'était remis grâce à une opération.

En 2009, un tribunal avait prononcé la fin de son placement en résidence surveillée. Depuis, il était resté soumis à une protection ultra-rapprochée, contraint d'informer à l'avance les autorités de chacun de ses mouvements.

ats/fgn

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