Selon Sœur Véronique Margron, présidente de la Conférence des religieux et religieuses de France depuis 2016, la sacralisation de la figure du prêtre est une première explication. "L'homme de Dieu est mis sur un piédestal et c'est comme s'il échappait à la loi. C'est une position quasi-sacrée. Vous ne pouvez pas avoir de soupçon, comme si ces prêtres et religieux ne pouvaient en aucun faire du mal ou s'ils ont des comportements bizarres, il faut les excuser pour mille et une raisons".
L’homme de Dieu est mis sur un piédestal et c’est comme s’il échappait à la loi
"Dans beaucoup de milieux, on est dans l'entre-soi, c'est vrai des familles comme de l'Eglise catholique par exemple, et cela entraîne une baisse de vigilance. Vous pouvez bien avoir un drame sous les yeux, il est possible que vous ne le voyiez plus tellement votre regard est accoutumé. Un facteur vraiment déterminant, c'est donc qu'il y ait de l'altérité dans la gouvernance, dans l'animation de l'Eglise catholique, qu'elle soit plus ressemblante avec la réalité de la communauté", ajoute la responsable de la congrégation des Dominicaines de la présentation.
Y a-t-il d'autres facteurs expliquant cette dérive pédocriminelle? Le célibat des prêtres a-t-il un rapport avec la situation?
Caroline Stevan et l'équipe du Point J