Les dirigeants de ces pays se retrouveront au printemps pour concrétiser leurs intentions. C'est une première étape pour les Etats membres qui participaient à cette COP 15. La Chine, qui a officiellement pris la présidence de cet événement, a surtout recueilli un consensus des Etats.
Un point de départ qui doit être suivi d'action bien plus fortes. C'est l'avis de Geneviève Pons, autrefois en charge de l’environnement et du climat dans le cabinet du ministre français Jacques Delors, et aujourd'hui directrice générale de l'Institut Jacques Delors à Bruxelles.
"C'est bien qu'il y ait une déclaration, qu'elle mentionne l'urgence d'agir et qu'elle attire l'attention sur le fait que les risques sont liés à l'activité humaine. Mais elle n'est pas suffisamment ambitieuse et elle est un peu molle sur l'objectif de protéger 30% des océans et de la terre d'ici 2030. Et elle n'est pas contraignante", a souligné Geneviève Pons vendredi dans La Matinale.
Enormes efforts à faire
Pour Geneviève Pons, les méthodes de production, notamment dans l'agriculture, doivent rapidement changer. Il faudra aussi délier les cordons de la bourse: "Il faut protéger la biodiversité chez nous et ailleurs, et il faut aider les Etats qui ne peuvent pas le faire. Ce besoin est évalué à 70 milliards d'euros (75 milliards de francs) par an, soit six fois plus que ce qui est dépensé actuellement. Il y a donc vraiment des efforts énormes à faire".
Lors de cette COP 15, des pays comme la Chine ou le Japon ont d'ores et déjà promis de débloquer plus d'argent pour la protection de la biodiversité.
Cette première partie de la COP 15 s'est déroulée principalement en ligne, en raison du Covid. Le second volet aura lieu en avril prochain, cette fois en présentiel, en principe.
Sujet radio: Natacha Van Cutsem
Adaptation web: Jean-Philippe Rutz