Le Financial Times a rapporté samedi, citant cinq personnes proches du dossier, que la Chine avait testé un missile hypersonique qui a volé dans l'espace en orbite basse, fait le tour du globe avant de se diriger vers une cible qu'il a manquée d'une vingtaine de kilomètres.
Un missile est dit "hypersonique" s'il peut se déplacer à très haute vitesse, généralement au moins cinq fois la vitesse du son. Il représente un défi pour les systèmes anti-missiles adverses.
Une opération qui, selon le quotidien économique et financier britannique, a "surpris les services de renseignement américains".
"Ce n'était pas un missile, c'était un véhicule spatial", a déclaré le porte-parole du ministère lors d'une conférence de presse à Pékin, ajoutant qu'il s'agissait d'un "test de routine d'un véhicule spatial, destiné à tester la technologie de véhicule spatial réutilisable".
Ces technologies, de plus en plus développées par les entreprises spatiales du monde entier, permettraient de réduire significativement les coûts des lancements spatiaux.
Interception difficile pour une missile hypersonique
La Chine a déjà présenté en 2019 un missile hypersonique, le DF-17. Cette arme de portée intermédiaire (autour de 2000 km), sous forme de "planeur", peut porter des têtes nucléaires.
Le missile mentionné par le Financial Times, différent, pourrait atteindre l'espace, être placé en orbite puis retraverser l'atmosphère avant de frapper sa cible. Sa portée serait ainsi bien plus grande.
Contrairement à un missile balistique dont la trajectoire de descente est prévisible, un missile hypersonique est manoeuvrable, ce qui rend sa trajectoire difficilement prévisible et son interception difficile.
Outre la Chine, les Etats-Unis, la Russie et au moins cinq autres pays travaillent sur la technologie hypersonique.
agences/lan