"Pour entrer dans le métro, les passagers n'ont pas besoin de carte ou de smartphone. Il suffit de regarder dans la caméra du tourniquet. Vous n'avez pas besoin de toucher votre smartphone ou toute autre surface", a indiqué le maire adjoint en charge des transports, Maxime Liksoutov, cité dans un communiqué de la mairie.
Selon lui, Moscou est "la première ville au monde où le système fonctionne à une telle échelle" avec 241 stations de métro prises en charge. Il a précisé que le paiement par reconnaissance faciale n'est "qu'un moyen de payer parmi d'autres" et qu'il reste "volontaire".
Maxime Liksoutov a dit s'attendre à ce que 10 à 15% des passagers utilisent régulièrement ce système d'ici "deux ou trois ans". Il doit notamment permettre de réduire les temps d'attente dans le gigantesque réseau du métro moscovite, l'un des plus fréquentés d'Europe.
"C’est rapide et facile. Eviter de faire la queue pour recharger son abonnement, c’est très confortable", raconte une usagère. "Il n'y a rien à faire! On passe et c’est tout. Cela simplifie les choses", renchérit un habitant.
Craintes de dérives
Les autorités ont promis que les données échangées dans le cadre de la reconnaissance faciale seront "cryptées de manière sécurisée", la caméra du tourniquet lisant une "clé biométrique" et non une image du visage de la personne.
Cette technologie, qui se développe rapidement en Russie, a toutefois été critiquée par plusieurs ONG russes et internationales, qui s'inquiètent de dérives, de fuites de données et d'un manque de consentement. D’autant que les 5000 caméras à reconnaissance faciale installées en septembre 2020 appartiennent en réalité aux services de sécurité.
Cette technologie a par ailleurs été utilisée à Moscou, forte d'un réseau de dizaines de milliers de caméras, pour arrêter des manifestants d'opposition ou encore pour contrôler le respect des quarantaines dues au Covid-19.
ev/iar avec l'afp