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La Birmanie va libérer plus de 5000 personnes emprisonnées

Le commandant de la junte birmane Min Aung Hlaing. [Keystone - AP Photo/Alexander Zemlianichenko]
La Birmanie va libérer plus de 5000 personnes emprisonnées / Le Journal horaire / 18 sec. / le 18 octobre 2021
La Birmanie va libérer plus de 5000 personnes emprisonnées pour avoir protesté contre le coup d'État de l'armée en février, a annoncé lundi le chef de la junte, mis sous pression par les pays voisins.

Au total, 5636 prisonniers seront graciés et libérés avant la fête bouddhiste de Thadingyut qui débute mardi, a déclaré le général Min Aung Hlaing, quelques jours après avoir été exclu du prochain sommet de l'Asean (voir encadré).

Le chef de la junte n'a pas donné de détails sur les personnes qui seraient incluses dans la liste et les autorités pénitentiaires n'ont pas voulu en dire plus.

2000 personnes déjà libérées en juin

La situation est tendue dans le pays depuis le putsch militaire du 1er février qui a mis fin à une brève parenthèse démocratique d'une décennie dans le pays.

Depuis lors, l'armée mène une répression sanglante avec plus de 1100 civils tués et quelque 7000 en détention, selon une ONG locale, l'Association d'assistance aux prisonniers politiques, qui rapporte des cas de tortures, de viols et d'exécutions extra-judiciaires.

>> Lire aussi : Plus de 120 personnes décédées en détention depuis le coup d'Etat en Birmanie

Fin juin, les autorités avaient libéré plus de 2000 opposantes et opposants au coup d'Etat qui étaient détenus dans les différentes prisons du pays, dont des journalistes locaux arrêtés pour avoir critiqué la répression sanglante de la junte.

>> Lire aussi : En Birmanie, la junte a annoncé la libération de plus de 2000 opposants

Tensions autour d'Aung San Suu Kyi

Dans le pays, les tensions se cristallisent autour d'Aung San Suu Kyi, prix Nobel de la paix renversée par l'armée en février et désormais visée par une multitude de procédures judiciaires qui pourraient lui valoir de longues années d'emprisonnement.

La semaine dernière, le principal avocat d'Aung San Suu Kyi a déclaré que la junte lui avait interdit de parler aux journalistes, aux diplomates ou aux organisations internationales.

L'équipe de défense de l'ex-dirigeante birmane était l'unique source d'information sur son procès qui se tient à huis clos. Aung San Suu Kyi est appelée à témoigner pour la première fois le 26 octobre.

afp/boi

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La Birmanie exclue d'un sommet de l'ASEAN

Les dirigeants birmans ont été exclus vendredi du prochain sommet de l'Asean (Association des nations d'Asie du Sud-Est) en raison de la gestion de la crise par le gouvernement militaire.

Les ministres des Affaires étrangères du bloc ont convenu qu'un "représentant non politique" birman serait invité à sa place au sommet prévu du 26 au 28 octobre.

L'organisation, qui regroupe dix pays d'Asie du Sud-Est dont la Birmanie, a pris cette mesure exceptionnelle après que la junte a rejeté les demandes d'envoi d'un représentant spécial pour dialoguer "avec toutes les parties prenantes", dont l'ex-dirigeante civile Aung San Suu Kyi.

Le communiqué de l'Asean a fait état de "progrès insuffisants" dans la mise en oeuvre d'un plan en cinq points, adopté en avril, qui devait contribuer à rétablir le dialogue en Birmanie et faciliter l'arrivée de l'aide humanitaire.