"Nous avons perdu un mari, un père, et grand-père remarquable et aimant et un grand Américain", ont déclaré ses proches dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, précisant qu'il était "entièrement vacciné" contre le coronavirus.
Colin Powell est décédé à l'hôpital Walter Reed, situé dans la banlieue de Washington, où sont souvent soignés les présidents américains.
Il souffrait par ailleurs d'un myélome multiple, une forme de cancer du sang qui affecte le système immunitaire, selon des médias américains. Les personnes immunodéprimées sont plus vulnérables face au Covid-19
Colin Powell a été le premier Afro-Américain à avoir occupé le poste de chef d'état-major des armées entre 1989, avant de devenir chef de la diplomatie américaine sous la présidence républicaine de George W. Bush, entre 2001 et 2005.
Allocution sur les armes en Irak
Avocat de la guerre en Irak, Colin Powell avait fait le 5 février 2003, devant le Conseil de sécurité de l'ONU, une longue allocution sur les armes de destruction massives (ADM) prétendument détenues par l'Irak, des arguments qui ont servi à justifier l'invasion du pays.
Il a admis par la suite que cette prestation était une "tache" sur sa réputation: "C'est une tache parce que je suis celui qui a fait cette présentation au nom des Etats-Unis devant le monde, et cela fera toujours partie de mon bilan."
Né le 5 avril 1937 à Harlem, Colin Powell a grandi à New York, où il a étudié la géologie. Il avait commencé sa carrière militaire en 1958. D'abord posté en Allemagne, il avait ensuite été envoyé au Vietnam comme conseiller militaire de John F. Kennedy.
L'hommage de George W.Bush
L'ex-président américain George W.Bush a salué la mémoire de son ancien chef de la diplomatie, soulignant qu'il était "un grand serviteur de l'Etat", "très respecté".
"De nombreux présidents se sont fiés au jugement et à l'expérience du général Powell", a noté l'ancien président républicain dans un communiqué. "Il était très respecté dans le pays et à l'étranger", a-t-il ajouté.
"Le monde a perdu l'un de ses plus grands hommes", a quant à lui affirmé le ministre américain de la Défense Lloyd Austin.
afp/boi