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Le Royaume-Uni "surveille de très près" un sous-variant du Delta - Le suivi du Covid-19 dans le monde

Le mémorial dédié aux victimes du Covid près d'un hôpital londonien. [Keystone - AP Photo/Tony Hicks]
Le mémorial dédié aux victimes du Covid près d'un hôpital londonien. - [Keystone - AP Photo/Tony Hicks]
Confronté à une hausse des contaminations au Covid-19, le gouvernement britannique a indiqué mardi "surveiller de très près" un nouveau sous-variant se propageant au Royaume-Uni, sans qu'il soit établi en l'état s'il est plus contagieux.

ROYAUME-UNI - Un sous-variant examiné avec attention

Les autorités britanniques ont indiqué qu'elle surveillait avec attention le variant "AY4.2", un sous-variant du très contagieux Delta apparu initialement en Inde et qui avait provoqué une reprise de l'épidémie en fin de printemps et début d'été. 

"Nous n'hésiterons pas à prendre des mesures si nécessaire", a déclaré un porte-parole de Downing Street. Cependant, "rien ne permet de penser qu'elle se propage plus facilement", a-t-il tenté de rassurer.

L'émergence de ce nouveau variant malgré la très forte contagiosité du Delta ayant tendance à écarter les nouvelles souches fait craindre une transmissibilité encore plus forte. Elle survient alors que le Royaume-Uni, qui déplore près de 139'000 morts du Covid-19, se trouve confronté à un nombre croissant de cas positifs, dépassant désormais 40'000 chaque jour, soit un taux d'incidence bien plus élevé que dans le reste de l'Europe.

Certains scientifiques attribuent la dégradation actuelle, qui concerne pour l'instant surtout les adolescents et jeunes adultes, à la faible vaccination des mineurs, à la diminution de l'immunité des plus âgés vaccinés très tôt, ou encore à la levée en juillet en Angleterre de l'essentiel des restrictions tels le masque en intérieur.

Pour François Balloux, directeur de l'Institut de génétique de l'UCL, le nouveau variant "n'est pas à l'origine de la récente augmentation du nombre de cas au Royaume-Uni". L'émergence de AY4.2 ne constitue "pas d'une situation comparable à l'émergence des souches Alpha et Delta qui étaient beaucoup plus transmissibles (50% ou plus) que toutes les souches en circulation à l'époque", a ajouté le chercheur.

Le nouveau variant AY4.2 est quasi-inexistant en dehors du Royaume-Uni, mis à part trois cas aux États-Unis et quelques autres au Danemark, qui ont depuis presque disparu.

BULGARIE - Un pass sanitaire dès jeudi

La Bulgarie, cancre de la vaccination au sein de l'Union européenne, a annoncé la mise en place d'un pass sanitaire pour tenter de contrer la forte hausse du nombre de cas de Covid-19. Ce certificat entrera en vigueur jeudi dans les restaurants et hôtels, ainsi que dans les lieux culturels, salles de sport et événements sportifs, a précisé le ministre de la Santé.

Dans les hôpitaux et maisons de retraite, le personnel devra aussi montrer une preuve de vaccination, de guérison ou un test négatif de moins de 48 heures. Les écoles situées dans les régions les plus touchées vont par ailleurs fermer et assurer les cours en ligne. 

Près de 5000 infections et 214 décès ont été recensés mardi, le chiffre le plus élevé de cette quatrième vague qui a démarré en août, alors que seulement 20% des 6,9 millions d'habitants sont complètement vaccinés.

RUSSIE - Instauration du pass sanitaire à Saint-Pétersbourg

La deuxième ville de Russie, Saint-Pétersbourg, a annoncé la mise en place progressive des pass sanitaires face à la hausse des nouvelles contaminations au coronavirus. L'épidémie est en pleine explosion dans le pays, sur fond de vaccination poussive et de restrictions limitées.

Une vue sur la cathédrale Smolny, à Saint-Pétersbourg, en Russie. [AFP - Alexei Danichev / Sputnik]
Une vue sur la cathédrale Smolny, à Saint-Pétersbourg, en Russie. [AFP - Alexei Danichev / Sputnik]

A partir du 1er novembre, des QR codes seront nécessaires à Saint-Pétersbourg pour accéder à des évènements sportifs ou culturels réunissant plus de 40 personnes, a écrit lundi sur la messagerie Telegram le vice-gouverneur de cette ancienne capitale impériale russe Boris Piotrovski.

A partir du 15 novembre, cette mesure sera étendue aux piscines, centres de fitness, théâtres, cinémas, musées et cirques, et à partir du 1er décembre aux restaurants et aux magasins. Une exception sera faite pour les cafés des gares et des aéroports, ainsi que pour les pharmacies et les magasins de produits d'alimentation.

Les autorités ont également recommandé à tous les employeurs de Saint-Pétersbourg de mettre en place le télétravail à partir du 1er novembre.

Premières restrictions depuis l'été à Moscou

La ville de Moscou a de son côté ordonné ses premières restrictions sanitaires depuis l'été, face à une nouvelle envolée des cas de Covid-19, sur fond de vaccination poussive.

Les autorités de la capitale russe ont ordonné la vaccination obligatoire de 80% des employés des services, contre 60% actuellement, d'ici au 1er janvier 2022, le confinement de tous les plus de 60 ans non vaccinés du 25 octobre au 25 février et le télétravail d'"au moins 30%" du personnel des entreprises.

Le Kremlin a par ailleurs appelé mardi les Russes à être "plus responsables" et se faire vacciner contre le Covid-19.

LETTONIE - Nouveau confinement prévu jeudi

Le Premier ministre letton Krisjanis Karins a annoncé lundi un confinement de près d'un mois dû à la résurgence de la pandémie dans son pays et du faible taux de vaccination. "Je m'excuse auprès de ceux qui se sont déjà fait vacciner, mais les restrictions s'appliqueront à tout le monde", a insisté Krisjanis Karins devant la presse après une réunion de son gouvernement ayant duré dix heures. "Il y a encore trop de gens non vaccinés qui attrapent le Covid et meurent à l'hôpital", a-t-il justifié.

Le confinement doit commencer jeudi et s'étendre jusqu'au 15 novembre, avec un couvre-feu de 20 heures à 5 heures. Les cafés, cinémas, théâtres et salles de concert devront fermer et les restaurants ne pourront offrir que des plats à emporter.

Seuls les magasins vendant de la nourriture et des produits essentiels pourront rester ouverts et la majorité de la population active devra travailler à distance, à l'exception des secteurs de la construction, des transports et autres emplois ne pouvant être effectués en télétravail.

Les écoles passeront aussi en cours à distance, sauf pour les plus jeunes, jusqu'au troisième niveau de primaire, qui pourront continuer à se rendre dans les établissements.

ISRAËL - Toujours plus d'enfants sujets au Covid long

La vaccination des jeunes peut leur éviter les complications du Covid qui les touchent également. C'est en tout cas ce que l'on prône dans un hôpital israëlien où on soigne les enfants atteints de Covid long.

>> Regarder le reportage dans le 19h30 :

Israël connaît un nombre croissant d’enfants sujets aux symptômes du Covid long. Visant à y remédier, la vaccination des enfants ne fait pas l’unanimité
Israël connaît un nombre croissant d’enfants sujets aux symptômes du Covid long. Visant à y remédier, la vaccination des enfants ne fait pas l’unanimité / 19h30 / 2 min. / le 18 octobre 2021

ETATS-UNIS - Vers une autorisation de "mélanges" de vaccins pour la dose de rappel?

Les autorités sanitaires américaines se préparent à autoriser l'utilisation d'un vaccin anti-Covid différent pour la dose de rappel que celui utilisé initialement pour l'immunisation, selon des médias américains.

L'agence américaine des médicaments (FDA) pourrait faire cette annonce mercredi, a notamment rapporté le New York Times, au moment de l'annonce de sa décision concernant l'autorisation de doses de rappel pour les vaccins de Moderna et de Johnson & Johnson. Le "mélange" de vaccins est déjà possible dans de nombreux pays. La FDA pourrait toutefois recommander de privilégier l'injection d'une dose du même vaccin dans la mesure du possible, selon des sources citées par la presse américaine.

Une telle annonce de la part des autorités sanitaires est susceptible d'intéresser notamment les personnes ayant reçu le vaccin unidose de Johnson & Johnson, soit quelque 15 millions d'Américains.

Ces informations arrivent en effet après la publication la semaine dernière de résultats préliminaires d'une étude menée aux Etats-Unis, suggérant que les personnes ayant reçu le vaccin de "J&J" pourraient avoir intérêt à recevoir une dose de rappel d'un vaccin différent, à ARN messager, afin de profiter d'une augmentation plus forte encore de leurs niveaux d'anticorps.

CANADA - Pfizer demande l'autorisation du vaccin pour les 5-11 ans

L'alliance Pfizer/BioNTech a soumis lundi une demande d'autorisation à Santé Canada pour l'utilisation de son vaccin contre le Covid-19 chez les enfants de 5 à 11 ans, ont indiqué les laboratoires pharmaceutiques et le gouvernement canadien.

"Il s'agit de la première demande que Santé Canada reçoit pour l'utilisation d'un vaccin contre le Covid-19 dans ce groupe d'âge", a précisé le ministère de la Santé par communiqué.

La demande d'autorisation s'appuie sur des données d'essais menés sur 2268 enfants de cette tranche d'âge pour qui le dosage a été abaissé à 10 microgrammes par injection (trois fois moins que la dose standard), ce qui représente, selon l'entreprise, "la dose préférable" pour les 5 à 11 ans. Ce même vaccin de Pfizer/BioNTech est approuvé au Canada pour les 12 ans et plus.

Plus tôt ce mois-ci, les laboratoires Pfizer et BioNTech ont fait la même demande pour les 5-11 ans aux Etats-Unis.

NOUVELLE-ZELANDE - Nombre record de nouveaux cas

La Nouvelle-Zélande a enregistré mardi un nombre record de cas de coronavirus depuis le début de la pandémie, le variant Delta obligeant l'archipel à abandonner sa stratégie "zéro Covid". Les autorités sanitaires ont annoncé 94 nouvelles contaminations, un chiffre qui dépasse le précédent record de 89 contaminations enregistré en avril 2020, lors de la première vague de Covid-19.

Le foyer épidémique, qui se situe à Auckland, a contraint la Première ministre Jacinda Ardern à abandonner sa stratégie "zéro Covid" au profit d'une intensification de la campagne de vaccination. La dirigeante de centre-gauche doit dévoiler vendredi un plan destiné à relâcher les restrictions une fois les objectifs de vaccination atteints.

Jusqu'à l'arrivée du variant Delta, l'archipel a été protégé de la pandémie, en raison notamment de strictes mesures aux frontières et d'une intense politique de traçage, qui ont notamment permis à la population néo-zélandaise de profiter d'une vie quasi-normale. Jacinda Ardern a reconnu que ce nouveau variant a "changé la donne": la rapidité avec laquelle il se propage ne permettant pas de suivre les cas contacts, il est impossible de l'éliminer.

RTSinfo avec les agences

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Le Covid-19 a eu un impact dévastateur sur la liberté d’expression, selon Amnesty

Dans son rapport, Amnesty International met en lumière "l'impact dévastateur" des attaques à la liberté d'expression "imputables aux gouvernements". Elle souligne qu'un nombre important de journalistes et de professionnels de la santé ont été victimes de censure et de sanctions dans le monde. La conséquence? De nombreuses personnes n'ont pas eu accès à des informations sur le Covid-19 ou ont été mal informées.

Plus encore, près de cinq millions de personnes sont décédées sur fond de pandémie, et "le manque d'information a sans doute été un facteur contributif", analyse Rajat Khosla, directeur des recherches, du plaidoyer et de la politique de l'ONG.

Le rôle déterminant des réseaux sociaux, et notamment leur gestion par les entreprises s'impose aussi comme un point déterminant du rapport d'Amnesty International. Cette dernière a appelé à un remaniement du "modèle économique destructeur des géants de la technologie, l’une des causes profondes de la diffusion de la mésinformation et de la désinformation sur Internet."

>> Les détails du rapport dans La Matinale :

Amnesty International veut que la Suisse arrête ses renvois vers l'Afghanistan. [Keystone/DPA - Britta Pedersen]Keystone/DPA - Britta Pedersen
La liberté d'expression a été largement attaquée pendant la crise, selon Amnesty / La Matinale / 1 min. / le 19 octobre 2021

Les chiffres de la pandémie dans le monde

La pandémie de coronavirus a fait au moins 4'902'638 morts morts dans le monde depuis son apparition fin décembre 2019, selon un bilan établi par l'AFP mardi à la mi-journée. Plus de 241'039'700 cas d'infection ont été officiellement diagnostiqués depuis le début de l'épidémie.

Sur la journée de lundi, 6079 nouveaux décès et 406'960 nouveaux cas ont été recensés dans le monde. Les pays qui ont enregistré le plus de nouveaux décès dans leurs derniers bilans sont les États-Unis avec 1832 nouveaux morts, la Russie (1015) et l'Ukraine (538).

Les États-Unis sont le pays le plus touché avec 726'201 décès devant le Brésil avec 603'465 morts morts, l'Inde avec 452'454 morts, le Mexique avec 284'477 morts et la Russie avec 225'325 morts.

>> Le suivi de l'évolution de l'épidémie: Le coronavirus en chiffres et en cartes