"Malheureusement, Poutine n'ira pas non plus à Glasgow", a déclaré ce mercredi Dmitri Peskov, qui avait fait savoir la veille que le chef de l'Etat russe n'irait pas assister au G20 en Italie.
"La problématique (du changement climatique) qui est à l'ordre du jour à Glasgow est néanmoins une des plus grandes priorités de notre politique étrangère", a affirmé Dimitri Peskov, ajoutant que la Russie serait tout de même représentée à la COP26, sans apporter d'autres précisions. Vladimir Poutine a annoncé mi-octobre que la Russie, un des plus gros pollueurs du monde, visait la neutralité carbone d'ici à 2060.
Réduire de 80% les émissions de gaz à effet de serre
Le quotidien Kommersant avait révélé début octobre que le gouvernement russe préparait une nouvelle stratégie environnementale avec des mesures plus musclées pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.
L'objectif affiché dans ce plan est de diminuer de près de 80% ces émissions d'ici à 2050, notamment en abandonnant progressivement le charbon en tant que source d'électricité au profit de davantage d'énergie nucléaire, entre autres. Les thématiques environnementales n'ont fait irruption que tardivement dans les discours officiels en Russie, un des principaux producteurs mondiaux d'hydrocarbures.
Vladimir Poutine a longtemps minimisé le rôle de l'humain dans le changement climatique, mais il s'est récemment montré plus engagé sur le sujet, notamment du fait de la multiplication des catastrophes naturelles dans son pays, comme les incendies de forêt records.
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"Encourager fortement les dirigeants à venir"
Le gouvernement britannique, qui organise la COP26, a réagi en assurant que son chef, Boris Johnson, comptait "encourager fortement les dirigeants à venir, étant donné que nous sommes à un moment très critique pour la lutte contre le changement climatique".
"En fin de compte, c'est à chaque délégation de se prononcer, mais nous attendons des pays qu'ils soient représentés à un niveau élevé au cas où leur dirigeant ne pourrait pas être présent", a ajouté le porte-parole du Premier ministre, disant qu'environ 120 chefs d'État ou de gouvernement étaient attendus à Glasgow début novembre.
Selon des médias britanniques, Londres s'est par ailleurs vu notifier par Pékin que le président Xi Jinping ne devrait pas se rendre à la COP26, un événement organisé à un moment jugé crucial par les scientifiques pour garder le réchauffement climatique sous contrôle.
afp/aps