"Les documents matrimoniaux ont été présentés et acceptés", a déclaré un représentant de l'Agence impériale. La télévision japonaise a montré Mako quittant la résidence impériale d'Akasaka à Tokyo et faisant ses adieux à sa famille, s'inclinant devant ses parents et embrassant sa soeur.
"Kei est un être irremplaçable", a indiqué Mako dans une déclaration retransmise en direct à la télévision. "J'aime Mako", a proclamé son époux, et "j'aimerais dorénavant être au côté de l'amour de ma vie".
L'institution impériale avait précisé plus tôt ce mois-ci que la cérémonie de mariage, le banquet de réception et d'autres rituels n'auraient pas lieu et qu'un paiement forfaitaire accordé habituellement aux femmes de la maison impériale qui épousent des roturiers, et pouvant atteindre 153 millions de yens (1,2 million d'euros), ne serait pas octroyé.
La nièce de l'empereur Naruhito, qui a eu 30 ans ce week-end, a perdu son titre royal lorsqu'elle et son fiancé Kei Komuro ont fait enregistrer leur mariage, une situation habituelle pour les femmes de la lignée, mais elle est la première dans l'histoire du Japon de l'après-guerre à refuser l'indemnité.
Sous le feu des critiques médiatiques
Mako et Kei Komuro, qui travaille pour un cabinet d'avocats américain, avaient annoncé leurs fiançailles en 2017, tous sourires timides.
Mais l'union ne débute pas dans les meilleures conditions, l'Agence impériale ayant indiqué que la princesse souffrait d'un syndrome "complexe" de stress post-traumatique en raison de la couverture médiatique ayant entouré sa personne et sa famille.
La fille du frère cadet de l'empereur Naruhito a enduré des années de critiques et d'atermoiements au sujet de son projet de mariage avec Kei Komuro, 30 ans également, attaqué pour des allégations selon lesquelles sa mère aurait emprunté de l'argent à un ancien fiancé et ne l'aurait pas remboursé.
Cette querelle, qui n'est toujours pas réglée, a fait scandale au Japon, où un comportement irréprochable est attendu des membres de la famille impériale.
Déménagement à New York pour le couple
Le mariage a été reporté et Kei Komuro est parti en 2018 aux Etats-Unis pour y poursuivre ses études de droit. Il n'est rentré au Japon que le mois dernier, arborant une queue de cheval qui a fait la Une des journaux, et qu'il a coupée depuis.
Malgré la tonalité médiatique négative et quelques manifestations contre cette union, un peu plus de la moitié de la population (53%) la soutient, selon un sondage du quotidien Yomiuri publié mardi. Seules 33% des personnes sondées disant ne pas la voir d'un bon oeil.
Le couple devrait prochainement s'installer à New York, ce qui suscite d'inévitables comparaisons avec un autre couple royal, britannique celui-là: le prince Harry et Meghan Markle.
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Les femmes mariées exclues du pouvoir
Au Japon, le trône ne peut être transmis qu'aux membres masculins de la famille, et les enfants des femmes royales qui épousent des roturiers ne sont pas inclus.
La modification de ces règles a fait l'objet d'un débat et, en juillet, un groupe d'experts gouvernementaux a compilé des notes sur la question, dont une proposition visant à ce que les femmes royales restent dans la famille, même après leur mariage.
Cependant, tout changement du système risque d'être long à venir, les partisans de la ligne dure et les traditionalistes s'opposant avec véhémence à toute mesure visant à permettre aux femmes de régner.
afp/ther