Plusieurs millions d'euros en numéraire et bitcoins ainsi que de la drogue et des armes ont été saisis. Cette opération, intitulée "DarkHunTOR", faisait suite au démantèlement en janvier sous la conduite de la police allemande de DarkMarket, l'une des principales places de marché sur le cyber-marché noir.
L'opération DarkHunTOR "consistait en une série d'actions séparées mais complémentaires en Australie, Bulgarie, France, Allemagne, Italie, aux Pays-Bas, en Suisse, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis", a précisé l'agence européenne de police basée à La Haye.
Deux arrestations à Zurich
Aux Etats-Unis, 65 personnes ont été arrêtées dans cette opération qui a également permis, entre autres, 47 arrestations en Allemagne, 24 au Royaume-Uni, quatre en Italie, quatre aux Pays-Bas et deux en Suisse. Plusieurs des personnes arrêtées "constituaient des cibles d'importance" pour Europol.
Contacté par Keystone-ATS, le ministère public du canton de Zurich a précisé qu'il mène depuis plusieurs mois une procédure pénale contre deux personnes pour infraction à la législation sur les stupéfiants.
Ces deux personnes sont accusées d'avoir été actives sur divers marchés illégaux, y compris dans le cadre de l'opération DarkHunTOR. Elles ont été arrêtées il y a quelques mois, l'une d'entre elles est toujours en détention, précise le ministère public, qui souligne que la présomption d'innocence s'applique.
Plus de 26 millions d'euros saisis
Les forces de l'ordre ont également saisi 26,7 millions d'euros en numéraire et monnaies électroniques ainsi que de la drogue, notamment 25'000 comprimés d'ecstasy, et 45 armes à feu.
En Italie, la police a également fermé des places de marché illégales nommées "DeepSea" et "Berlusconi" qui présentaient à elles deux "plus de 100'000 annonces de produits illégaux", selon Europol dont l'opération était coordonnée avec Eurojust, l'agence européenne pour la coopération judiciaire.
"L'objet d'opérations comme celle-ci est de signifier aux criminels opérant sur le dark web (que) la communauté chargée de faire respecter la loi dispose des moyens et des partenariats internationaux pour les démasquer et leur faire rendre compte de leurs activités illégales, même dans des zones du dark web", a déclaré le directeur adjoint des opérations à Europol, Jean-Philippe Lecouffe.
ats/jfe