La Commission européenne "doit travailler davantage à faire que le Royaume-Uni soit au rendez-vous de ses engagements", a déclaré la ministre de la Mer Annick Girardin sur la chaîne RTL.
"Nous souhaitons que la Commission européenne réunisse le conseil de partenariat - c'est-à-dire les signataires - pour signifier au Royaume-Uni qu'il ne respecte pas son accord et donc que des mesures de rétorsion pourront être prises", a-t-elle ajouté.
"Londres ne comprend que le langage de la force"
Le gouvernement de Boris Johnson ne comprend que le "langage de la force", a déploré de son côté jeudi le secrétaire d'Etat français aux Affaires européennes Clément Beaune sur la chaîne CNEWS.
"J'ai l'impression qu'ils ont compris qu'il fallait revenir à la table de discussions. Mais s'ils ne le font pas, on continuera. Ca ne me réjouit pas et ce n'est pas très intelligent, mais avec un partenaire qui ne comprend que le langage de la force, il faut le parler", a-t-il martelé.
Mesures de rétorsion dès le 2 novembre
La France a annoncé mercredi l'entrée en vigueur de premières mesures de rétorsion contre les îles anglo-normandes et le Royaume-Uni à compter du 2 novembre si les pêcheurs français n'obtiennent pas d'ici là plus de licences pour pêcher dans leurs eaux.
Les navires de pêche britanniques auront notamment interdiction de débarquer leur cargaison dans les ports français et les contrôles de camions à destination et en provenance du Royaume-uni seront renforcés.
agences/ther
Londres appelle à la désescalade
Par la voix de son ministre de l'Environnement George Eustice, le gouvernement britannique a appelé jeudi au calme et à la désescalade dans le conflit opposant Paris et Londres sur la pêche, après l'annonce par la France de mesures de rétorsion et le déroutage d'un navire écossais vers un port français. "Notre porte reste toujours ouverte", a ajouté George Eustice.
Le ministre a réaffirmé que des licences de pêche avaient été accordées à 98% des bateaux européens qui en avaient fait la demande, dont quatre dans les derniers jours, sur la base de nouvelles informations fournies par l'Union européenne. "Nous restons engagés et disposés à prendre en compte de nouvelles informations", a-t-il fait remarquer.