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Tedros Ghebreyesus seul candidat à sa propre succession à la tête de l'OMS

Le directeur général de l'OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus. [KEYSTONE - Salvatore Di Nolfi]
Tedros Adhanom Ghebreyesus seul candidat à sa succession à la tête de l'OMS / Le Journal horaire / 27 sec. / le 29 octobre 2021
Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé, l'Ethiopien Tedros Adhanom Ghebreyesus, est seul candidat à sa propre succession, a confirmé l'OMS vendredi. En 2017, ce docteur en santé communautaire est devenu le premier chef élu de l'OMS.

Sa candidature avait été présentée par 28 Etats membres, dont de nombreux pays de l'Union européenne, mais aussi l'Indonésie, le Kenya et le Rwanda, a précisé l'OMS vendredi. Sa réélection ne fait donc guère de doute.

Agé de 56 ans, ce diplômé en immunologie spécialiste du paludisme, docteur en santé communautaire, est également ancien ministre de la Santé et chef de la diplomatie éthiopienne. Les Etats membres voteront officiellement lors d'un scrutin secret pendant l'Assemblée mondiale de la santé en mai 2022.

Le mandat du futur directeur général élu à la 75e Assemblée mondiale de la Santé débutera le 16 août 2022.

Personnalité chaleureuse

Le Dr Tedros est classé comme l'une des 100 personnalités les plus influentes de 2020 par le magazine Time, et s'est vu attribuer le prix African of the Year Award pour 2020 par l'African Leadership Magazine.

La personnalité chaleureuse de celui qui qualifie volontiers de "frère" ou de "soeur" bon nombre de dirigeants et dirigeantes tranche avec la froideur de la Chinoise Margaret Chan qui l'a précédé.

Boudé par Trump, puis par Pékin

Dans le cadre de la pandémie, il s'était toutefois attiré les foudres de l'ancien président américain Donald Trump, qui avait accusé l'OMS d'avoir été trop conciliant avec la Chine et d'avoir mal géré la pandémie. Il avait coupé le financement américain à l'organisation. Mais l'arrivée du démocrate Joe Biden à la Maison Blanche a remis les Etats-Unis dans le giron de l'OMS, lui offrant un second souffle.

Désormais, son ton plus critique envers la Chine, qu'il estime ne pas être assez transparente sur l'origine de la pandémie, lui vaut d'être boudé par Pékin. Il est toutefois largement soutenu par la communauté internationale grâce à sa solidarité inébranlable envers les pays défavorisés.

ats/jop

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