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La coalition au pouvoir au Japon s'en sort mieux que prévu aux législatives

Fumio Kishida et sa coalition ont sauvé la mise lors des élections de dimanche. [Pool/AP/Keystone - Carl Court]
La coalition au pouvoir au Japon s'en sort mieux que prévu aux législatives / La Matinale / 1 min. / le 1 novembre 2021
La coalition gouvernementale a réussi à conserver le pouvoir au Japon à l'issue des législatives, selon les dernières estimations publiées lundi. Elle a finalement perdu moins de sièges que prévu lors de ce premier test majeur pour le Premier ministre Fumio Kishida.

Le Premier ministre de 64 ans a estimé que la bataille avait été "très difficile", mais que les électeurs avaient démontré qu'ils souhaitaient un "gouvernement stable" de la majorité sortante pour façonner l'avenir du pays.

Son Parti libéral-démocrate (PLD, droite nationaliste) et son partenaire, le Komeito (centre-droit), ont remporté 293 des 465 sièges à la Chambre basse du Parlement, dont 261 pour le PLD seul, selon les derniers décomptes des médias japonais.

Il s'agit d'une petite baisse par rapport aux 305 sièges que ces deux partis détenaient précédemment, mais la coalition sortante garde une majorité appréciable. Elle donne au gouvernement une "stabilité" notable, a estimé le quotidien Asahi.

>> Lire : Au Japon, la coalition au pouvoir espère limiter la casse lors des législatives

Voie libre pour le plan de relance massif

Dès dimanche soir, le chef de l'exécutif a déclaré qu'il comptait aller très vite sur le nouveau plan de relance massif qu'il a promis pour accélérer la reprise économique au Japon, en faisant voter un budget supplémentaire d'ici la fin de l'année. Avec une majorité confortable, il devrait pouvoir être adopté facilement.

"Je crois que nous avons obtenu une confiance très précieuse" des électeurs, a estimé dimanche soir Fumio Kishida, 64 ans, devenu Premier ministre il y a à peine un mois.

Promesses face aux inégalités sociales

Ayant fait de la lutte contre le Covid-19 sa priorité numéro un, le Premier ministre a aussi promis de combattre les inégalités sociales, sans toutefois préciser les mesures qu'il compte mettre en oeuvre.

L'été prochain, Fumio Kishida devra faire face à une nouvelle élection, à la Chambre haute du Parlement qui, selon le quotidien économique Nikkei, sera un test de "ce qu'il aura accompli" d'ici là.

Premier voyage à l'étranger pour la COP26

Il a déclaré vouloir assister au sommet sur le climat de la COP26 qui vient de s'ouvrir à Glasgow (Ecosse), et devrait quitter le Japon tôt mardi pour ce premier déplacement à l'étranger en tant que Premier ministre.

afp/oang

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Pourquoi le PLD craignait le pire

La coalition gouvernementale, surtout le PLD, redoutait une perte de sièges substantielle après la démission en septembre de Yoshihide Suga, un an seulement après son entrée en fonction.

Celui-ci avait battu des records d'impopularité en raison de sa gestion maladroite de la crise sanitaire et du maintien coûte que coûte des Jeux olympiques de Tokyo l'été dernier, malgré l'opposition d'une majorité de Japonais.

Le PLD disposait auparavant d'une majorité écrasante de 276 sièges sur les 465 que compte la Chambre basse du Parlement. Il en a conservé 261 à l'issue des élections de dimanche, ce qui lui assure une confortable majorité absolue à lui seul.

Désaccords au sein de l'opposition

Cinq partis d'opposition, dont le principal d'entre eux, le Parti démocrate constitutionnel (PDC, centre-gauche), s'étaient associés dans de nombreuses circonscriptions pour ces législatives.

Mais ils n'ont finalement pas réussi à faire la différence en raison de désaccords entre le PDC et le Parti communiste japonais, notamment sur la relation avec les Etats-Unis.

La surprise de ces législatives est venue d'un parti populiste originaire d'Osaka (ouest), le Parti japonais de l'innovation (Nippon Ishin no Kai), qui est devenu la troisième force parlementaire du pays avec 41 sièges, soit quatre fois plus que précédemment.