"Nous attendons l'ouverture d'une investigation préliminaire par le procureur général allemand", a déclaré un responsable du Centre européen pour les droits constitutionnels et les droits de l'homme (ECCHR).
Aucun dispositif judiciaire en Biélorussie ne se penche sur les violations du droit international dans le cadre de la répression des manifestations ayant suivi la présidentielle d'août 2020, constatent les plaignants. Etant donné que les crimes dénoncés sont internationaux, ils estiment que le procureur allemand peut s'en saisir.
Six hauts responsables biélorusses visés
La procédure est lancée au nom d'une personne victime de torture l'été dernier dans le pays et qui habite en Allemagne. Six hauts responsables biélorusses sont nommés dans la plainte, mais l'OMCT ne souhaite pas rendre leurs noms publics en l'état.
Des centaines de cas de torture et de nombreuses arrestations et détentions arbitraires ont été identifiés, dont celle de la Suissesse et Biélorusse Natallia Hersche, en prison depuis un an.
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Après la réélection controversée d'Alexandre Loukachenko, le Conseil des droits de l'Homme a condamné à plusieurs reprises les violences contre les manifestants et demandé un scrutin "libre" et "équitable".
Preuves de torture "répandue et systématique"
L'OMCT, qui collabore avec des ONG en Biélorussie, fait partie des institutions qui avaient rapidement mentionné de possibles crimes contre l'humanité. "Il y a des preuves claires que la torture a été utilisée délibérément et que celle-ci a été répandue et systématique", affirme son secrétaire général Gerald Staberock qui dénonce une impunité totale.
afp/oang