La coalition, qui intervient au Yémen depuis 2015 au côté du gouvernement, affirme quasi quotidiennement depuis plus de trois semaines infliger d'importantes pertes aux rebelles dans des frappes aériennes, mais ces bilans ne peuvent être vérifiés de source indépendante.
Les rebelles Houthis ont de leur côté assuré la semaine dernière que la prise de la ville de Marib n'était plus qu'une "question de temps".
Lundi, le ministre yéménite de l'Information Mouammar al-Iryani avait affirmé sur Twitter que 29 personnes, dont des femmes et des enfants, avaient été tuées dans un bombardement houthi. "Cet horrible massacre fait partie d'une série de meurtres systématiques de civils par la milice terroriste houthie", a-t-il ajouté.
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Marib ou le contrôle des ressources gazières
Pour Fabrizio Carboni, directeur régional pour le Proche et le Moyen Orient au Comité International de la Croix rouge (CICR), la prise de Marib est capitale car elle permet le contrôle des ressources: "C'est la ligne de front la plus active au Yémen (...) les enjeux sont très importants parce que ceux qui contrôlent Marib contrôlent également les ressources gazières et pétrolières au Yémen", explique-t-il.
Interrogé par la RTS, il admet que le CICR n'est pas suffisamment entendu dans la région. "C'est une situation militaire active, donc c'est toujours difficile de négocier avec les parties en conflit (...) fondamentalement, notre demande numéro une est de trouver un accord politique à ce conflit, de trouver une solution pour cesser les hostilités et de ne pas viser les populations civiles. On est pas suffisamment entendu", ajoute-t-il.
Déclenchée en 2014, la guerre a plongé le Yémen dans la pire crise humanitaire au monde selon l'ONU. Des dizaines de milliers de personnes, la plupart des civils, ont été tuées et des millions déplacées selon des ONG internationales.
agences/ther