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Une vingtaine de morts dans un attentat contre un hôpital de Kaboul

Ambulances à proximité de l'hôpital militaire Sardar Mohammad Dawood Khan à Kaboul, 02.11.2021. [Anadolu Agency/AFP - Bilal Guler]
Une vingtaine de morts dans un attentat contre un hôpital de Kaboul / Le Journal horaire / 22 sec. / le 2 novembre 2021
Une attaque à la bombe suivie de coups de feu a visé mardi à Kaboul le plus grand hôpital militaire d'Afghanistan, faisant au moins une vingtaine de morts et 50 blessés. Le groupe Etat islamique a revendiqué l'attaque.

Le dernier bilan émanant du ministère afghan de la Santé fait état d'au moins 19 morts et 50 blessés dans cette attaque qui a visé l'hôpital militaire Sardar Mohammad Dawood Khan, à Kaboul. "L'explosion a causé des victimes", avait tweeté un peu plus tôt le porte-parole du ministère de l'Intérieur, précisant que les forces de sécurité talibanes étaient sur place.

L'ONG italienne Emergency, qui gère un autre hôpital dans la capitale, a indiqué sur Twitter avoir accueilli neuf personnes blessées dans l'attaque.

La première explosion a été entendue à proximité de l'établissement vers 13h00 heures locales (8h30 GMT). Elle a été suivie de tirs, puis d'une deuxième explosion et de nouveaux tirs entendus par des journalistes de l'AFP depuis le quartier voisin.

L'Etat islamique à l'origine de l'attaque

Depuis l'hôpital, où le personnel s'est réfugié dans une pièce de sécurité, une source médicale a confirmé à l'AFP avoir entendu une explosion et des tirs. "Je peux encore entendre des coups de feu dans l'immeuble. Je pense que les assaillants vont de chambre en chambre", a précisé plus tard cette source.

La branche afghane du groupe Etat islamique (EI-K) a revendiqué l'attaque. Dans un communiqué publié sur les chaînes Telegram de l'organisation jihadiste, l'EI-K, rival et principal adversaire des talibans au pouvoir, affirme que "cinq combattants de l'EI ont mené des attaques simultanées et coordonnées" sur le site. Un djihadiste a déclenché une ceinture explosive à l'entrée de l'hôpital avant que d'autres entrent dans le bâtiment et ouvrent le feu, ajoute le groupe.

Vague d'attentats sanglants depuis mi-août

Depuis leur arrivée au pouvoir le 15 août, les talibans, qui font du retour de la sécurité dans le pays leur priorité après 20 ans de guerre, sont confrontés à une vague d'attentats sanglants menés par l'EI. Sa branche locale, l'EI-K, rival et principal adversaire du mouvement islamiste au pouvoir, a ciblé ces dernières semaines aussi bien les talibans que la minorité chiite afghane.

Ces derniers jours, une série de meurtres, présentés par la presse locale comme des représailles entre combattants talibans et de l'EI-K, ont été observés, en particulier dans la province du Nangarhar, située à l'est de Kaboul et connue pour être un fief de l'EI-K.

La dernière attaque dans la capitale afghane remonte au 3 octobre. Au moins cinq personnes avaient été tuées dans une explosion survenue près de la mosquée Id Gah à Kaboul, dans une attaque revendiquée par l'EI.

agences/oang

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