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Le Portugal dissout son Parlement et convoque des élections anticipées

Au Portugal, le président de Sousa a décidé de dissoudre l'assemblée de la République et de convoquer des élections anticipées.
Au Portugal, le président de Sousa a décidé de dissoudre l'assemblée de la République et de convoquer des élections anticipées. / 12h45 / 1 min. / le 5 novembre 2021
Le président portugais a décidé de dissoudre le Parlement et convoquer des législatives anticipées pour le 30 janvier prochain afin de surmonter l'impasse provoquée par le rejet du budget 2022 du gouvernement socialiste, en rupture avec ses ex-alliés d'extrême gauche.

Le rejet du budget "a totalement réduit la base de soutien du gouvernement", alors que 2022 sera "une année décisive pour la sortie durable de la pandémie et de la crise sociale qui nous a frappés", a fait valoir jeudi le chef de l'Etat conservateur Marcelo Rebelo de Sousa, dans une allocution télévisée.

Antonio Costa, arrivé en 2015 à la tête d'un gouvernement minoritaire soutenu par le Bloc de gauche et le Parti communiste, avait déjà promis de faire campagne pour obtenir "une majorité forte, stable et durable".

A droite, les deux partis conservateurs sont en proie à des divisions internes qui risquent de profiter au parti d'extrême droite Chega.

Un compromis rejeté

Avant même le rejet du projet de loi de finances pour 2022, qui a plongé le Portugal dans la crise il y a une semaine, le président avait prévenu que cela aurait pour conséquence de provoquer d'avancer la date des élections législatives prévues normalement pour l'automne 2023.

>> Relire : Budget 2022 rejeté par le Parlement portugais, élections législatives en vue

Le chef de l'Etat cherchait à forcer un compromis entre le gouvernement et les partis de la gauche radicale car, selon lui, la loi de finances était "fondamentale" pour relancer l'économie grâce aux fonds européens du plan de relance post-Covid.

Les formations d'extrême gauche ont tout de même voté contre le budget, aux côtés de l'opposition de droite, scellant la fin d'une alliance sans précédent depuis l'avènement de la démocratie portugaise en 1974.

Les quelque neuf millions d'électeurs et électrices seront ainsi appelés aux urnes pour la troisième fois en l'espace d'un an, après la présidentielle de janvier dernier et les municipales de fin septembre.

ats/iar

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