Les manifestants, qui scandaient le nom de Mikheïl Saakachvili, considéré comme le chef de l'opposition en Géorgie, se sont rassemblés devant la prison où il est détenu. Ils se sont engagés à manifester d'une manière permanente tant qu'il n'aura pas été transféré dans un hôpital comme le recommandent les médecins.
"Il faut sauver la vie de Saakachvili. Nous donnons au gouvernement 24 heures pour le transférer dans un hôpital civil", a déclaré devant la foule Nika Melia, président du principal parti d'opposition, le Mouvement national uni (MNU) de l'ancien président. "Si cette demande n'est pas satisfaite, tous les Géorgiens se rassembleront lundi à Tbilissi Place de la Liberté", a-t-il ajouté.
Président de la Géorgie de 2004 à 2013, Mikheïl Saakachvili a été arrêté le 1er octobre à son retour d'exil en Ukraine et a aussitôt entamé une grève de la faim pour protester contre sa détention, selon lui à caractère politique. Il est en grève de la faim depuis 37 jours.
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Dans un communiqué rendu public par ses avocats, l'ancien président a révélé que son état de santé s'était considérablement "aggravé" et que des "complications sérieuses" apparaissaient.
Une crise politique
Les médecins ont prévenu que Mikheïl Saakachvili était en danger de mort, souffrant de problèmes sanguins qui rendent sa grève de la faim particulièrement dangereuse. Mais le ministère géorgien de la Santé a rejeté leur recommandation de le faire hospitaliser.
Le Premier ministre Irakli Garibachvili a assuré que l'ancien président serait transféré "si nécessaire" dans un établissement pénitentiaire médicalisé, mais qui selon le Défenseur des droits du pays, ne correspond pas aux critères définis par le corps médical.
Irakli Garibachvili a fait scandale récemment en déclarant que Mikheïl Saakachvili "avait le droit de se suicider" et que le gouvernement avait été obligé de l'arrêter car il refuse de renoncer à la politique. Des dizaines de milliers de manifestants s'étaient rassemblés en octobre à Tbilissi pour demander la libération de l'ancien président.
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Son emprisonnement a encore aggravé dans ce pays la crise politique qui a commencé avec les législatives de l'an dernier, gagnées très étroitement par le Rêve géorgien et considérées comme frauduleuses par l'opposition.
ats/iar