"Afin d'éviter l'aggravation de l'état de santé de Mikheïl Saakachvili et à cause d'un risque accru pour sa sécurité, il a été transféré depuis la prison n°12 vers l'établissement médical pour détenus n°18", ont indiqué les services pénitentiaires géorgiens dans un communiqué.
Cette annonce intervient peu avant une manifestation massive prévue lundi soir par les partisans de l'ex-président à Tbilissi, capitale de la Géorgie, où il prévoyaient d'exiger son hospitalisation dans un établissement civil, et non pénitencier.
Plusieurs milliers de personnes s'étaient déjà rassemblées samedi à Roustavi (sud-est de la Géorgie) pour manifester leur soutien à l'ancien chef de l'Etat. Celui-ci poursuit depuis plus d'un mois une grève de la faim dans une prison de cette ville où il est détenu.
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Mikheïl Saakachvili est aujourd'hui considéré comme le chef de l'opposition en Géorgie. Ses partisans se sont engagés à manifester d'une manière permanente tant que le politicien n'aurait pas été transféré dans un hôpital comme le recommandaient les médecins.
En grève de la faim depuis 37 jours
Président de la Géorgie de 2004 à 2013, Mikheïl Saakachvili a été arrêté le 1er octobre dernier à son retour d'exil en Ukraine. Il a aussitôt entamé une grève de la faim pour protester contre sa détention, selon lui à caractère politique.
Dans un communiqué rendu public par ses avocats en fin de semaine dernière, l'ex-chef de l'Etat avait révélé que son état de santé s'était considérablement "aggravé" et que des "complications sérieuses" apparaissaient.
Grève aggravée par des problèmes sanguins
Les médecins ont prévenu qu'il était en danger de mort, souffrant de problèmes sanguins qui rendent sa grève de la faim particulièrement dangereuse. Mais le ministère géorgien de la Santé avait rejeté jusqu'ici leur recommandation de le faire hospitaliser.
Le Premier ministre Irakli Garibachvili a fait scandale récemment en déclarant que Mikheïl Saakachvili "avait le droit de se suicider" et que le gouvernement avait été obligé de l'arrêter car il refusait de renoncer à la politique.
Des dizaines de milliers de manifestants s'étaient rassemblés en octobre à Tbilissi pour demander la libération de l'ancien président.
afp/oang