Angela Merkel demande un "effort national" pour briser la 4e vague - Le suivi du Covid-19 dans le monde
ALLEMAGNE - Angela Merkel demande un "effort national"
Angela Merkel a estimé samedi nécessaire "un effort national" pour briser la quatrième vague épidémique qui est en train de déferler sur l'Allemagne. "Je suis très préoccupée par la situation. Nous sommes confrontés à des semaines difficiles. Nous avons besoin d'un effort national pour briser la lourde vague automnale et hivernale de la pandémie", a affirmé la chancelière. "Si nous sommes solidaires, si nous pensons à notre propre protection et à prendre soin des autres, nous pouvons épargner beaucoup à notre pays cet hiver."
La chancelière s'est dite très préoccupée par la forte augmentation des nouvelles infections au Covid-19, le nombre élevé de patients en soins intensifs et le nombre à nouveau élevé de décès quotidien, en particulier dans les régions où le taux de vaccination est relativement faible, notamment dans l'Est du pays.
Ces dernières semaines, une nouvelle vague de Covid-19 marquée par un nombre d'infections record a déferlé sur la première économie européenne. Samedi, l'institut de veille sanitaire Robert Koch a recensé 45'081 nouveaux cas et 228 décès en 24 heures. Avec 50'196 nouvelles infections, l'Allemagne avait jeudi enregistré un nouveau record du nombre de contaminations recensées en une journée depuis le début de la pandémie.
Angela Merkel a également invité les réfractaires à "réfléchir" et à se faire vacciner alors que l'Allemagne n'a pas instauré cette obligation. Environ 67,5% de la population a reçu deux doses de vaccin dans le pays, loin de 75% visés.
PAYS-BAS - Confinement partiel pour au moins trois semaines
Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte a annoncé vendredi la réintroduction d'une série de restrictions sanitaires touchant notamment le secteur de la restauration. Il veut ainsi faire face à un nombre record de cas de Covid-19. "Heureusement, la grande majorité de la population est vaccinée, sinon la misère dans les hôpitaux serait incalculable en ce moment", a-t-il déclaré.
Les nouvelles mesures entrent en vigueur samedi soir et courront sur au moins trois semaines. Les bars, les restaurants et les magasins essentiels tels que les supermarchés doivent fermer à 20h. Les commerces non essentiels, eux, ferment à 18h. Les citoyens néerlandais sont en outre appelés à ne pas accueillir plus de quatre personnes chez eux et à faire du télétravail, "sauf si cela n'est vraiment pas possible", a indiqué Mark Rutte.
Les manifestations publiques sont supprimées et les matches de football seront joués à huis clos. Les écoles restent toutefois ouvertes et les sorties hors du domicile autorisées. Les mesures avaient été décrites par le gouvernement comme un "confinement partiel" en amont de la conférence de presse, selon les médias locaux.
Le gouvernement s'apprête également à restreindre l'accès aux lieux de restauration et de loisirs après la période de trois semaines aux seules personnes vaccinées ou guéries du Covid. Les non vaccinés qui présentent un test négatif ne pourront plus y accéder.
En moyenne sur 7 jours, les Pays-Bas enregistrent actuellement plus de 12'000 nouveaux cas de Covid par jour (pour une population à peu près deux fois plus importante que la Suisse), un record depuis le début de l'épidémie. Ce pic de Covid survient malgré le fait que 82% des Néerlandais âgés de plus de 12 ans ont été entièrement vaccinés. Par rapport aux deux premières vagues, le nombre de décès est néanmoins nettement plus faible, à 25 par jour en moyenne contre 150 lors de la première vague et 100 lors de la deuxième.
AUTRICHE - Aval attendu pour un confinements des non vaccinés
Le chancelier autrichien Alexander Schallenberg a annoncé vendredi qu'il attendait le feu vert du Parlement dimanche pour un confinement des personnes non vaccinées ou non guéries du coronavirus au plan national, alors que le pays est confronté à une augmentation rapide des cas. Il n'a pas précisé la date de l'entrée en vigueur de la mesure.
L'Etat régional de Haute-Autriche et la ville-Etat de Salzbourg, qui ont connu certains des taux de contamination les plus élevés, ont déjà introduit ce confinement à partir de lundi.
Pour que la mesure s'applique à l'ensemble du pays, elle devra être approuvée par le Parlement et par une réunion des chefs de gouvernement régionaux au cours du week-end.
Près de 65% de la population a reçu les deux doses de vaccin en Autriche, ce qui est inférieur à la moyenne européenne de 67% et très loin de pays comme l'Espagne (79%) ou la France (75%).
>> Lire aussi : En Autriche, "l'hiver sera rude" pour les non-vaccinés, assume le chancelier
NORVEGE - Des mesures de restriction réintroduites
Le pays scandinave, qui avait levé toutes ses restrictions fin septembre, va également proposer une troisième dose de vaccin pour tous les plus de 18 ans, a annoncé le Premier ministre Jonas Gahr Støre, en excluant toutefois des confinements ou des mesures drastiques.
"On ne parle toutefois pas de confinements ou de mesures aussi strictes que nous avons vus précédemment lors de la pandémie", a souligné le nouveau chef de gouvernement. Les cas contacts non vaccinés de plus de 18 ans sont sommés de se faire tester à partir du 16 novembre, a fait savoir l'exécutif.
Les personnels de santé non vaccinés devront eux se faire tester deux fois par semaine et porter le masque, et la recommandation de rester chez soi en cas de symptôme est rétablie.
Des restrictions locales étaient réapparues ces derniers jours en Norvège, alors que le nombre quotidien de nouveaux cas avoisine actuellement les 1500 dans un pays de 5,4 millions d'habitants.
ISRAEL - La moitié de la population a déjà reçu la 3ème dose
En Israël, l'heure est déjà au bilan de la troisième dose du vaccin anti-Covid. La moitié de la population a déjà reçu ce qu'on appelle là-bas le "booster". Son efficacité vient d'être démontrée par une étude à grande échelle publiée dans la revue scientifique "The Lancet", et cette campagne vaccinale a permis au pays de rouvrir les frontières aux touristes du monde entier.
Après avoir longuement hésité, les autorités viennent en outre d'autoriser la vaccination des enfants de 5 à 11 ans. Mais en cas de refus des parents, ils obtiendront tout de même leur pass sanitaire.
VIETNAM - Les premiers touristes depuis 20 mois
Les premiers touristes étrangers sont arrivés au Vietnam après vingt mois de fermeture des frontières pour cause de pandémie, ont rapporté les médias d'Etat. Deux vols charter en provenance de Séoul et de Tokyo ont atterri, amenant plus de 400 touristes entièrement vaccinés dans la station balnéaire de Nha Trang (sud), réputée pour ses plages, ses golfs, ses sites de plongée et ses hôtels de luxe.
Le Vietnam, qui cherche désespérément à relancer son économie ravagée par des mois de confinements, va par ailleurs rouvrir le 20 novembre l'île de Phu Quoc aux visiteurs étrangers. Pour entrer au Vietnam, il est nécessaire de présenter un certificat de vaccination et un test négatif au Covid-19 réalisé avant le départ.
Le pays communiste avait largement réussi à contenir la propagation du virus au début de la pandémie, mais l'apparition au printemps du variant Delta, plus contagieux, a changé la donne. Depuis, le Vietnam a recensé environ 23'000 morts et plus d'un million de contaminations. A ce stade, seuls 32% des habitants sont entièrement vaccinés.
BRESIL - Pfizer demande l'autorisation de son vaccin chez les enfants
Le laboratoire Pfizer a demandé à l'agence brésilienne de surveillance sanitaire d'autoriser l'utilisation de son vaccin contre le Covid-19 chez les enfants de 5 à 11 ans. La demande d'autorisation prévoit que le dosage du vaccin "sera adapté et inférieur à celui utilisé pour les 12 ans et plus" et sera distribué dans des flacons différents.
Pfizer a indiqué dans une note que, selon une "analyse préliminaire", "un schéma de deux doses de 10 microgrammes de vaccin s'est révélé sûr et capable de générer un niveau élevé d'anticorps" dans cette tranche d'âge.
Le régulateur sanitaire brésilien a maintenant 30 jours pour étudier la demande de Pfizer, dont le vaccin est déjà autorisé pour les 5-11 ans aux Etats-Unis depuis le 2 novembre. Au Brésil, le vaccin Pfizer est autorisé depuis le 11 juin pour les 12-15 ans et depuis le 23 février pour les plus de 16 ans.
Avec 610'000 morts pour 213 millions d'habitants, le Brésil est le pays le plus endeuillé, après les Etats-Unis, par l'épidémie de coronavirus. Plus de 58% de la population y a reçu un schéma vaccinal complet.
RTSinfo
Le bilan de la pandémie dans le monde
La pandémie de Covid-19 a fait au moins 5'078'208 morts dans le monde depuis que le bureau de l'OMS en Chine a fait état de l'apparition de la maladie fin décembre 2019, selon un bilan établi par l'AFP vendredi à midi.
Plus de 251'869'080 cas d'infection ont été officiellement diagnostiqués depuis le début de l'épidémie. Sur la journée de mercredi, 7136 nouveaux décès et 512'227 nouveaux cas ont été recensés dans le monde.
Les Etats-Unis sont le pays le plus touché tant en nombre de morts que de cas, avec 759'677 décès pour 46'852'796 cas recensés. Suivent le Brésil avec 610'224 morts et 21'924'598 cas, l'Inde avec 462'690 morts (34'414'186 cas), le Mexique avec 290'630 morts (3'838'308 cas), et la Russie avec 252'926 morts (8'992'595 cas).
Accélération en Europe et en Amérique latine
La situation de l'épidémie de Covid-19 continue de se dégrader dans l'Union européenne. Elle est considérée comme "très inquiétante" dans dix pays et "inquiétante" dans dix autres, a indiqué vendredi l'agence européenne chargée des maladies.
Contrairement aux semaines précédentes, l'Europe (+13%) n'est plus la seule zone qui voit sa situation se détériorer. La zone Amérique latine/Caraïbes (+14%) est également mal orientée.
Ailleurs, la situation continue de s'améliorer au Moyen-Orient (-12%), en Asie (-7%) et en Océanie (-6%), tandis qu'elle est quasi-stable dans la zone Etats-Unis/Canada (+1%).
>> Le suivi de l'évolution de l'épidémie: Le coronavirus en chiffres et en cartes