"À partir de lundi, les écoles seront fermées pour que les enfants n'aient pas à respirer de l'air pollué", a déclaré samedi à la presse le ministre en chef de New Delhi, qui abrite 20 millions d'habitants. Plus tôt, le gouvernement indien avait demandé à la ville de prendre des mesures rapidement.
Les fonctionnaires ont été priés de télétravailler et les entreprises privées ont été invitées à le faire autant que possible. Les travaux de construction seront arrêtés durant quatre jours, à partir de dimanche, pour cesser les émissions polluantes depuis des sites en plein air.
La pollution atmosphérique a atteint des niveaux alarmants ces derniers jours dans la capitale. Samedi, les niveaux de particules fines en suspension PM2,5 (les plus dangereuses, au diamètre inférieur à 2,5 microns) dépassaient les 300 microgrammes par mètre cube, soit plus de dix fois la limite quotidienne recommandée par l'Organisation mondiale de la santé.
Industrie, trafic et brûlis agricoles
Cette pollution croissante provient de l'industrie, du trafic routier et des brûlis agricoles qui emplissent l'air chaque hiver. L'incinération massive déchets agricoles dans les environs, une pratique pourtant interdite par la justice, est en effet un désastre environnemental.
Selon un rapport publié en 2020 par l'organisation suisse IQAir, 22 des 30 villes les plus polluées du monde se situent en Inde et New Delhi est la capitale la plus polluée de la planète.
Et selon la revue médicale The Lancet, la pollution est à l'origine de 1,67 million de décès en Inde en 2019, dont près de 17'500 dans la capitale.
boi avec afp