Le chef de la diplomatie américaine est arrivé mercredi à l'aube au Kenya. Il a l'ambition de démarquer l'administration Biden de celle de son prédécesseur Donald Trump, lequel ne faisait pas mystère de son désintérêt pour l'Afrique et fut le seul président en plusieurs décennies à ne pas se rendre sur le continent.
Antony Blinken visitera jusqu'à samedi trois pays considérés comme clés dans la stratégie africaine du président Joe Biden: d'abord le Kenya, un des plus anciens alliés de Washington, où la Chine gagne du terrain, puis le Nigeria, pays le plus peuplé du continent et, enfin, le Sénégal, modèle de stabilité démocratique.
Le changement climatique et la sécurité en Ethiopie, au Soudan et dans le Sahel seront au coeur de sa visite en Afrique. A Nairobi, Antony Blinken rencontrera le président kényan Uhuru Kenyatta avec qui il s'entretiendra du coup d'Etat au Soudan et de la guerre contre les rebelles du Tigré qui fait rage en Ethiopie.
Vaccins contre le Covid au programme
Il rencontrera aussi des représentants de la société civile, considérée comme un important rempart de la démocratie kényane, en prévision des élections nationales de l'an prochain.
Jeudi, Antony Blinken poursuivra son voyage et se rendra au Nigeria, premier pays exportateur de pétrole en Afrique, où il discutera avec le président Muhammadu Buhari de la façon dont les Etats-Unis peuvent aider le pays en matière de sécurité. Enfin, le secrétaire d'Etat ira au Sénégal, l'une des démocraties les plus stables du continent africain, où l'accent sera mis sur les dirigeants et les femmes entrepreneurs.
Il sera aussi question du développement des capacités de production en Afrique de vaccins contre le Covid-19, initiative grâce à laquelle Joe Biden espère se distinguer de la Chine qui met offensivement en avant ses propres vaccins.
agences/br