Le président chilien échappe à la destitution malgré les révélations des Pandora Papers
La destitution avait été approuvée la semaine dernière par la chambre des députés, dominée par l'opposition. Au Sénat, où l'opposition est également majoritaire, une majorité des deux tiers, soit 29 voix, était nécessaire. Or, seuls 24 sénateurs ont voté pour la destitution, 18 contre et un s'est abstenu.
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"La défense a démonté de façon catégorique chacun des faits exposés dans les motifs de ce procès politique", s'est félicité le sénateur pro-Piñera Francisco Chahuan. L'avocat de Sebastián Piñera avait affirmé au début de la séance au Sénat que l'accusation était "dénuée de tout fondement factuel et juridique".
Vente d'une compagnie minière
La procédure avait été déclenchée après des révélations des "Pandora Papers", une enquête du consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ).
Selon ces documents, la compagnie minière Minera Dominga avait été vendue en 2010 par une société détenue par les enfants du chef de l'Etat à un homme d'affaires, ami du président, pour 152 millions de dollars, une transaction opérée aux îles Vierges britanniques.
La fin de la procédure de destitution contre Sebastián Piñera intervient avant les élections du 21 novembre, au cours desquelles un nouveau président sera désigné et le Parlement renouvelé.
ats/asch