Washington dénonce régulièrement la dégradation des conditions de travail des journalistes américains en Chine. L'ancienne administration Trump a restreint en réaction les activités des médias chinois accusés d'être des organes de "propagande" de Pékin aux Etats-Unis.
La Chine avait expulsé en 2020 des Américains travaillant pour plusieurs grands journaux comme le New York Times, le Washington Post et le Wall Street Journal, en ne renouvelant pas leur permis de travail d'un an.
Mais des responsables des deux pays ont fait état de "progrès" dans ce dossier. Selon des médias chinois, les deux capitales sont d'accord pour "approuver réciproquement" des visas de journalistes.
"Un premier pas"
"Cet accord obtenu de haute lutte est conforme aux intérêts des médias des deux pays et mérite d'être salué", a déclaré mercredi devant la presse un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Zhao Lijian.
Pékin espère que "les deux pays mettront en oeuvre les mesures en question dès que possible", a-t-il ajouté.
A Washington, un porte-parole du département d'Etat a déclaré mardi que des discussions techniques avaient permis de faire "quelques progrès" dans "certains domaines".
"Nous saluons ces progrès mais nous n'y voyons qu'un premier pas", a-t-il ajouté, promettant que les Etats-Unis continueraient à réclamer une "amélioration" pour les médias américains et étrangers en Chine, et pour la liberté de la presse en général.
Engagement à la réciprocité
Dans le détail, la diplomatie américaine affirme que la Chine "s'est engagée à délivrer des visas à un groupe de reporters américains", conformément aux lois chinoises.
Pékin "s'est aussi engagé à allonger à un an la validité des visas pour les journalistes américains" au lieu de trois mois actuellement, a ajouté ce porte-parole.
Enfin, la Chine s'est engagée à permettre aux journalistes américains déjà sur son territoire de le quitter et d'y revenir librement, ce qu'ils ne pouvaient pas faire jusque-là, a-t-il dit.
Sur ces trois points, Washington s'est engagé à la "réciprocité" pour les journalistes chinois.
Le département d'Etat estime que ces mesures vont permettre à des correspondants de médias américains "de retourner" en Chine "pour poursuivre leur important travail".
ats/ther