Roumen Radev, ancien pilote de chasse et ex-chef des forces armées âgé de 58 ans, a recueilli entre 63 et 65% des suffrages, selon trois instituts de sondage.
Son adversaire Anastas Guerdjikov, qui se présentait avec l'appui du parti conservateur Gerb de l'ex-Premier ministre Boïko Borissov, est crédité de 31 à 33% des voix.
Le scrutin, le quatrième de l'année, se déroulait en pleine vague meurtrière de la pandémie de Covid-19. Moins de 25% des 6,9 millions d'habitants sont complètement vaccinés, la mortalité y est une des plus élevées au monde et les vétustes hôpitaux sont débordés.
Dans cette république parlementaire des Balkans, c'est le gouvernement qui définit la politique, le président ayant un rôle essentiellement protocolaire. Mais Roumen Radev, novice quand il a gagné en 2016, a donné à la fonction une autre ampleur et s'est imposé au fil des ans comme un personnage incontournable du jeu politique.
"Continuons le changement"
Sa réélection est une bonne nouvelle pour le jeune parti anti-corruption "Continuons le changement", vainqueur il y a une semaine des législatives.
"Le choix du président influera sur tout le développement de la Bulgarie", avait averti Kiril Petkov, qui brigue le poste de Premier ministre. Il avait appelé cette semaine à voter pour celui "qui a commencé le changement".
A l'été 2020, Roumen Radev s'était clairement rangé du côté des manifestants réclamant la démission de Boïko Borissov. Puis, après les élections du 4 avril qui ont scellé la chute de son ennemi juré mais débouché sur une impasse politique, le général s'est de nouveau retrouvé en pleine lumière.
Il a choisi de nouveaux visages pour composer le gouvernement intérimaire, lequel a acquis une large popularité pour avoir mis au jour des pratiques de corruption de l'ère Borissov.
ats/vkiss