L'opposition, divisée, participait pour la première fois à un scrutin depuis 2017, après avoir boycotté la présidentielle et les législatives. L'Union européenne avait déployé une mission électorale, la première depuis 15 ans dans ce pays pétrolier de 30 millions d'habitants, touché par une grave crise économique. La mission présentera un rapport mardi.
Le taux de participation s'est élevé à 41,8%, avec 8,1 millions de votants, a indiqué le conseil national électoral (CNE), après le dépouillement de 90,21% des bulletins de vote.
Nicolas Maduro exulte
L'opposition a remporté trois Etats: l'île de Nueva Esparta, Cojedes et surtout le Zulia, Etat pétrolier le plus peuplé du pays dont la capitale est Maracaïbo, deuxième ville du Venezuela. "Beau triomphe, belle victoire, belle récolte, produit du travail", a aussitôt exulté le président Maduro, parlant de "résultats écrasants".
Plus que le résultat, le scrutin est considéré comme important parce qu'il constitue un point de départ à la fois pour le pouvoir, qui cherche à faire lever les sanctions qui pèsent sur le pays, et pour une opposition en quête de reconstruction avant la présidentielle de 2024.
Opposition désunie
Après avoir boycotté la présidentielle de 2018 et les législatives de 2020, l'opposition divisée a finalement décidé d'aller au scrutin, en espérant qu'il lui permettra d'impulser une dynamique positive en vue de la présidentielle de 2024. Mais malgré les discours vantant l'union, elle a été incapable de fusionner ses listes, faisant le jeu de Nicolas Maduro.
L'ancien président du Parlement, Juan Guaido, sans pouvoir mais reconnu président par intérim par une cinquantaine de pays, avait estimé qu'"il y a une certitude Maduro est et continuera à être illégitime".
Au total, 21 des 30 millions de Vénézuéliens étaient appelés aux urnes pour élire 23 gouverneurs ainsi que les maires et conseillers de 335 communes de ce pays touché par une crise économique inédite et par l'hyper-inflation. 70'000 candidats sont en lice
ats/cab