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La Belgique avance d'une semaine les congés de Noël – Le suivi de la pandémie dans le monde

La Belgique a décidé vendredi d'un nouveau tour de vis dans la vie sociale. [Xinhua/AFP - Zheng Huansong]
La Belgique a décidé vendredi d'un nouveau tour de vis. - [Xinhua/AFP - Zheng Huansong]
Les écoles maternelles et primaires de Belgique fermeront leurs portes pour les congés de Noël avec une semaine d'avance, pour tenter de limiter les contaminations au Covid-19, ont annoncé vendredi les autorités.

BELGIQUE - Les vacances en avance pour freiner le virus

En vacances en avance pour lutter contre le Covid-19: les écoles maternelles et primaires de Belgique fermeront leurs portes pour les congés de Noël avec une semaine d'avance, dès le 18 décembre, pour tenter de limiter les contaminations au Covid-19, a annoncé vendredi le Premier ministre belge Alexander De Croo.

"Nous devons prendre des mesures pour réduire le plus rapidement possible la pression sur les hôpitaux" qui n'est "pas tenable", a déclaré le chef de gouvernement, en dévoilant un durcissement des restrictions dans le pays à partir de samedi, face à "une vague automnale beaucoup plus lourde que prévu".

Dans les écoles, le port du masque sera désormais obligatoire dès l'âge de 6 ans. Dans le secondaire, les cours seront organisés sous forme hybride, avec au maximum 50% d'enseignement en présentiel jusqu'aux congés de Noël.

A partir de lundi, les événements en intérieur seront limités à 200 personnes au maximum, le public devra être assis et porter le masque. La règle s'appliquera notamment aux cinémas ou aux congrès.

Les activités sportives en salle seront toujours autorisées, mais sans public. Les événements en extérieur, comme les matches de football, pourront se tenir sans limitation du nombre de personnes.

La Belgique a enregistré en moyenne plus de 17'800 contaminations quotidiennes au Covid-19 sur les sept derniers jours ainsi que 44 décès. Environ 800 personnes, atteintes de formes graves, sont hospitalisées en soins intensifs à travers le pays, entraînant une saturation du système de santé et un report de nombreux soins pour d'autres pathologies.

IRLANDE - De nouvelles restrictions annoncées

Le gouvernement irlandais a annoncé la mise en place de nouvelles restrictions, dont la fermeture des discothèques et la distanciation sociale dans les pubs, restaurants et hôtels, pour tenter de limiter les contaminations au Covid-19. "Avancer dans la période de Noël sans restrictions pour réduire le volume des contacts personnels présente un risque tout simplement trop élevé", a déclaré le Premier ministre Micheal Martin.

La capacité d'accueil est réduite de moitié dans les lieux culturels et pour les événements sportifs, où le port du masque est obligatoire. En outre, il est conseillé de limiter à quatre foyers maximum les rencontres à domicile.

Pays de 5 millions d'habitants où près de 90% des plus de 12 ans sont totalement vaccinés, l'Irlande a enregistré 5419 cas positifs vendredi, selon les derniers chiffres officiels. L'épidémie y a fait plus de 5700 morts.

FRANCE – Le sommet de la vague devrait être "atteint fin janvier"

En France, la cinquième vague "est bien au-delà de la quatrième et on est même en train de rejoindre le pic de la troisième vague" en termes de contamination, a dit vendredi le ministre de la Santé, Olivier Véran sur franceinfo. Elle a "un impact sanitaire très sensible", a-t-il ajouté, déclarant qu'un patient atteint du Covid est actuellement admis en réanimation toutes les dix minutes.

Olivier Véran a cependant souligné que la vaccination, notamment la campagne de rappel, et le respect des gestes barrière devraient permettre d'atténuer l'impact de cette nouvelle vague, avec un pic "moyennement haut fin décembre". Le ministre de la Santé n'exclut pas d'avancer les vacances de Noël pour freiner la circulation du virus.

Un conseil sanitaire de défense doit se tenir lundi en fin de matinée "pour voir s'il y a lieu de prendre des mesures complémentaires" face à cette nouvelle flambée épidémique, a annoncé jeudi le Premier ministre Jean Castex.

Quant au nombre de cas d'infection au variant Omicron, il se monte désormais à neuf en France, selon le dernier bilan vendredi matin des autorités sanitaires.

ANTILLES FRANÇAISES – Couvre-feu prolongé en Guadeloupe et Martinique

Un gendarme a été blessé dans le cadre des violences et barrages bloquant depuis deux semaines les Antilles françaises et qui ont entraîné jeudi la prolongation du couvre-feu en Guadeloupe et en Martinique.

La Guadeloupe, la Martinique et Saint-Martin connaissent un fort mouvement social, né du refus de l'obligation vaccinale pour soignants et pompiers et qui s'est étendue à des revendications politiques et sociales, notamment contre la vie chère, occasionnant violences, pillages et incendies.

>> Lire : Après la Guadeloupe, les violences dues à la crise sanitaire gagnent la Martinique

Dans le territoire de Saint-Martin, qui dépend de la Guadeloupe, des affrontements ont opposé jeudi la gendarmerie à un groupe de personnes et un gendarme a été blessé, selon les forces de l'ordre.

EUROPE – Omicron risque de devenir majoritaire sur le Vieux Continent

Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), basé à Stockholm, a indiqué que "les données préliminaires suggèrent un avantage substantiel" du nouveau variant sur le variant Delta jusqu'ici dominant.

Sur la base de ces modèles mathématiques, "Omicron pourrait causer plus de la moitié des infections provoquées par le virus SARS-CoV-2 dans l'Union européenne d'ici les tout prochains mois", a mis en garde l'agence jeudi. Une discussion "doit être menée" sur l'obligation vaccinale dans les Etats membres de l'UE, a estimé mercredi la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

Car pour l'heure, a souligné à Genève le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, l'insuffisance de la couverture vaccinale contre le Covid- 19 et celle du niveau de dépistage constituent un mélange "toxique". C'est "une recette parfaite pour que des variants se reproduisent et s'amplifient", a-t-il prévenu, soulignant que la fin de la pandémie est "une question de choix".

>> Les précisions du 12h30 sur l'obligation vaccinale en Europe :

Une infirmière prépare un vaccin à Lisbonne. [Keystone - AP Photo/Armando Franca]Keystone - AP Photo/Armando Franca
La vaccination obligatoire fait débat partout en Europe / Le 12h30 / 1 min. / le 2 décembre 2021

Elément rassurant: à ce jour, aucun décès associé à Omicron n'a été signalé.

Divers laboratoires, dont Moderna, AstraZeneca, Pfizer/BioNTech et Novavax, se sont dits confiants dans leur capacité à créer un nouveau vaccin contre Omicron. La Russie a, elle aussi, annoncé travailler sur une version de son "Spoutnik V" ciblant spécifiquement ce variant.

NORVÈGE – Nouvelles restrictions à Oslo, après au moins 17 cas d'Omicron

Le gouvernement norvégien a introduit de nouvelles restrictions sanitaires anti-Covid à Oslo et dans sa région après l'apparition d'un foyer présumé du variant Omicron parmi des dizaines de personnes pourtant toutes vaccinées.

Le port du masque sera obligatoire dans les transports en commun, centres commerciaux, boutiques et taxis, le télétravail deviendra la règle là où c'est possible et le nombre de personnes sera plafonné à 100 lors des événements privés en intérieur, a décrété le gouvernement.

Cela fait suite à la détection d'au moins 17 cas à ce stade du variant Omicron parmi la cinquantaine de personnes ayant été testées positives au Covid après avoir participé à un repas de Noël.

ÉTATS-UNIS – Joe Biden serre la vis à l'extérieur et à l'intérieur des frontières

L'Etat de New York a annoncé jeudi soir avoir détecté cinq infections au variant Omicron, tandis qu'un autre cas a été signalé dans le Minnesota, et un à Hawaï, portant le nombre total de cas confirmés à neuf pour l'instant aux Etats-Unis.

A Hawaï comme dans le Minnesota, la personne contaminée n'avait pas voyagé, montrant que le variant a commencé à se transmettre entre personnes sur le territoire américain.

Le président Joe Biden a présenté jeudi un nouveau plan censé éviter une flambée de l'épidémie avec l'arrivée de l'hiver et la progression du variant.

A partir "du début de la semaine prochaine", les voyageurs internationaux devront, en plus d'être vaccinés, présenter un test négatif réalisé dans la journée précédant le départ. A l'intérieur des frontières, l'obligation de porter le masque dans les transports en commun sera prolongée jusqu'au 18 mars.

>> Lire aussi : Voyager avec les restrictions Covid en fin d'année: tour d'horizon des conditions

AFRIQUE DU SUD – Pic d'infections chez les enfants

En Afrique du Sud, les autorités de santé évoquent une propagation "exponentielle" du virus: les contaminations se multiplient et un pic d'infections parmi les enfants a été signalé vendredi sans pouvoir dire si Omicron les touche davantage.

Pour les admissions à l'hôpital, "nous enregistrons une augmentation assez forte dans toutes les tranches d'âge, et particulièrement parmi les moins de 5 ans", a indiqué une spécialiste en santé publique de l'Institut national sud-africain pour les maladies contagieuses.

Les scientifiques avancent plusieurs raisons possibles. Les moins de 12 ans ne sont pas éligibles au vaccin en Afrique du Sud et il est possible que si les enfants ne sont pas vaccinés et les parents non plus, toute la famille est contaminée.

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a dénoncé jeudi à Abidjan "toute forme d'apartheid sanitaire" dans la lutte contre la pandémie de Covid-19, en particulier son variant Omicron initialement détecté par son pays qui est depuis en partie isolé du reste du monde.

AUSTRALIE – Premier cas local du variant Omicron

L'Australie a annoncé vendredi avoir détecté un premier cas du variant Omicron chez un étudiant n'ayant pas voyagé à l'étranger et n'ayant aucun lien avec des personnes ayant voyagé à l'étranger, indiquant que le variant a commencé à se transmettre entre personnes sur le territoire australien. Le cas a été découvert à Sydney.

Il survient malgré l'interdiction faite aux non-citoyens d'entrer en Australie et les restrictions imposées aux vols en provenance d'Afrique australe, où le variant a été détecté pour la première fois à la fin novembre.

RTSinfo avec agences

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"Aucune information" sur des décès liés à Omicron, selon l'OMS

Un nombre toujours croissant de pays signalaient vendredi des cas de transmission locale du variant Omicron du Covid-19, à propos duquel l'OMS n'a "aucune information" concernant d'éventuels décès.

Comme plus de pays font des tests pour tenter de détecter le nouveau variant, "nous aurons plus de cas, plus d'informations, et – bien que j'espère que non – possiblement des morts" a déclaré un porte-parole de l'OMS, Christian Lindmeier, lors d'une conférence de presse à Genève.

L'OMS, qui juge le nouveau variant inquiétant, estime "élevée" la "probabilité qu'Omicron se répande au niveau mondial", même si de nombreuses inconnues demeurent. Le nouveau variant est désormais présent sur tous les continents, détecté par une trentaine de pays.

Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), basé à Stockholm, a estimé jeudi qu'Omicron "pourrait causer plus de la moitié des infections provoquées par le virus SARS-CoV-2 dans l'Union européenne d'ici les tous prochains mois". D'autant que, selon une étude de scientifiques d'Afrique du Sud, le risque d'attraper une nouvelle fois le Covid-19 est trois fois plus important avec le variant Omicron qu'avec les variants Beta et Delta.

Les chiffres de la pandémie dans le monde

La pandémie de coronavirus a fait au moins 5'233'111 morts dans le monde depuis que son apparition fin décembre 2019, selon un bilan établi par l'AFP vendredi à la mi-journée. Plus de 262'933'840 cas d'infection ont été officiellement diagnostiqués.

Les Etats-Unis sont le pays le plus touché tant en nombre de morts que de cas, avec 785'912 décès pour 48'832'268 cas recensés, selon le comptage de l'Université Johns Hopkins.

Après les Etats-Unis, les pays les plus touchés sont le Brésil avec 615'179 morts et 22'118'782 cas, l'Inde avec 470'115 morts (34'615'757 cas), le Mexique avec 294'715 morts (3'894'364 cas), et la Russie avec 278'857 morts (9'736'037 cas).

>> Le suivi de l'évolution de l'épidémie: Le coronavirus en chiffres et en cartes