"Les civils étaient dans un véhicule de transport. Les passagers ont été mitraillés et le véhicule a été brûlé. L'Etat a envoyé des forces de sécurité sur place", ont déclaré des autorités locales de Mopti qui ont requis l'anonymat.
L'attaque n'a été revendiquée par aucun des nombreux groupes armés qui sévissent dans le pays.
Dans un communiqué diffusé samedi par la télévision publique, le gouvernement de transition a annoncé un bilan de 31 morts et 17 blessés. Il assure que "toutes les mesures seront prises pour arrêter et punir les auteurs de cet acte ignoble".
Zone affectée par un conflit intercommunautaire
La région de Mopti est une zone affectée par un conflit intercommunautaire. Les tensions entre les sédentaires dogons et les peuls à majorité nomade y sont récurrentes en raison des questions liées aux champs et à la transhumance.
Les forces de sécurité sont également la cibles d'attaques régulières des groupes armées.
Le 7 octobre, 16 militaires ont été tués lors de l'attaque d'un convoi de l'armée malienne entre les localités de Koro et Bandiagara.
En proie aux djihadistes depuis 2012
Le Mali est livré depuis 2012 aux agissements de groupes affiliés à Al-Qaïda et à l'organisation Etat islamique, ainsi qu'aux violences de toutes sortes perpétrées par des milices autoproclamées d'autodéfense et des bandits. Les forces régulières sont elles-mêmes accusées d'exactions.
Les violences parties du nord en 2012 se sont propagées au centre, puis au Burkina Faso et au Niger voisins. Elles ont fait des milliers de morts civils et militaires, et des centaines de milliers de déplacés, malgré le déploiement de forces onusiennes, françaises et africaines.
La prise du pouvoir à Bamako par des militaires à la faveur d'un putsch en 2020 n'a pas enrayé la spirale de violences.
afp/lan