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Ebranlé par les attaques djihadistes, le gouvernement du Burkina Faso démissionne

Le président du Burkina Faso Roch Marc Christian Kaboré met fin aux fonctions de son gouvernement. [Julien de Rosa]
Le gouvernement du Burkina Faso démissionne / Le Journal horaire / 17 sec. / le 9 décembre 2021
Le gouvernement du Burkina Faso a démissionné mercredi soir, après plusieurs manifestations de la population dénonçant son incapacité à lutter contre les attaques djihadistes récurrentes qui endeuillent chaque semaine ce pays de l'Afrique de l'Ouest.

Christophe Joseph Dabiré, premier ministre du Burkina, a remis mercredi une lettre de démission au président Roch Marc Christian Kaboré qui l'a acceptée. "Il est mis fin aux fonctions de premier ministre de M. Dabiré", a déclaré sur la télévision publique le secrétaire général du gouvernement, lisant un décret présidentiel.

La démission du premier ministre entraîne automatiquement celle du gouvernement, selon la loi au Burkina Faso. Conformément aux textes, "les membres du gouvernement sortant assurent l'expédition des affaires courantes des départements ministériels jusqu'à la formation d'un nouveau gouvernement, a-t-il précisé.

"J'invite les Burkinabè, dans leur ensemble, à se mobiliser, pour soutenir le président du Faso et le nouvel exécutif qui sera mis en place. Je reste convaincu que c'est dans une unité d'action que nous pourrons relever les défis auxquels notre pays et notre peuple sont confrontés", a déclaré Joseph Dabiré sur sa page Facebook.

Colère contre l'exécutif

Depuis plusieurs semaines, la colère montait contre l'exécutif. Le 9 novembre, l'opposition avait notamment exigé des "mesures urgentes" face à la "dégradation de la situation sécuritaire", dans un délai d'un mois. Et le 27 novembre, des centaines de manifestants étaient descendus dans la capitale Ouagadougou pour dénoncer "l'incapacité" du pouvoir à contrer la violence djihadiste qui frappe le pays.

Des organisations de la société civile avaient exigé à cette occasion le départ du chef de l'Etat. Une dizaine de personnes dont un enfant et deux journalistes avaient été blessées dans la dispersion de ces marches.

L'attaque le 14 novembre d'un détachement de gendarmerie à Inata (nord), une des plus meurtrières contre les forces de sécurité, a choqué le pays: au moins 57 personnes, dont 53 gendarmes, ont été tuées par des djihadistes armés.

afp/br

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