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Boris Johnson sous le feu des critiques pour sa gestion de la crise - Le suivi de la pandémie dans le monde

Ridiculisé par la presse et vilipendé au sein même de son parti, le Premier ministre britannique Boris Johnson voit sa crédibilité remise en cause jeudi pour l'instauration de nouvelles restrictions contre le variant Omicron au moment où son gouvernement est dans la tourmente pour des violations des règles anti-Covid.

ROYAUME-UNI - La crédibilité de Boris Johnson en doute

Depuis plusieurs jours, les révélations s'accumulent dans les journaux sur plusieurs fêtes qui auraient eu lieu en novembre et décembre l'an dernier à Downing Street parmi les proches collaborateurs de Boris Johnson, alors que les Britanniques étaient privés de la possibilité de voir des proches ou de fêter Noël.

Quelques heures après s'être excusé pour la diffusion d'une vidéo dans laquelle une conseillère plaisantait sur la tenue supposée d'une de ces fêtes, Boris Johnson a annoncé mercredi un retour au télétravail et l'instauration d'un passeport sanitaire dans des lieux de grand rassemblement pour contrer l'avancée du très transmissible Omicron.

>> Le sujet de La Matinale sur l'affaire des fêtes illicites :

Le Premier ministre britannique Boris Johnson après l'annonce d'un accord entre son pays et l'Union Européenne. [Pool Photo/AP/Keystone - Paul Grover]Pool Photo/AP/Keystone - Paul Grover
Une affaire de fête de Noël illicite entache la crédibilité de Boris Johnson / La Matinale / 1 min. / le 9 décembre 2021

PAYS-BAS - Hausse de la consommation de cannabis depuis le Covid

Parce qu'ils veulent calmer leur anxiété ou tromper l'ennui, nombre de clients et clientes ont accru leur consommation de cannabis depuis le début de la pandémie de Covid-19. Avec l'émergence du coronavirus, les confinements partiels se sont succédé aux Pays-Bas, limitant fortement l'accès aux bars, restaurants, salles de spectacle et autres discothèques.

D'après un sondage réalisé par un institut de recherche sur la santé mentale et les addictions, 90% des consommateurs néerlandais affirment recourir autant ou davantage au cannabis depuis l'émergence du Covid-19. Trois quarts d'entre eux s'y adonnent chaque jour.

"Les gens ne cherchent pas à se défoncer. C'est une manière pour eux de se confronter à l'anxiété du quotidien", observe Stephen Snelders, historien des drogues. Des variations similaires avaient été observées avec le tabac et l'opium durant les épidémies de peste aux Pays-Bas, ajoute-t-il.

DANEMARK - La Première ministre plaide la bonne foi dans la crise des visons

Convoquée devant une commission d'enquête, la Première ministre danoise Mette Frederiksen a assuré jeudi ignorer l'illégalité de sa décision de faire abattre l'an dernier l'immense cheptel danois de 15 millions de visons pour éviter des mutations du Covid-19.

Premier exportateur et deuxième producteur mondial de peaux de visons destinées au secteur du luxe, le Danemark avait précipitamment en novembre 2020 anéanti ce secteur clé de son agriculture locale, après la découverte d'une mutation problématique du coronavirus chez le vison, capable tant d'être contaminé par le Covid-19 que de contaminer l'homme.

Plus que la décision sanitaire de précaution, c'est l'absence de base légale de l'ordre d'abattage de tous les visons qui a ensuite rattrapé la Première ministre et sur laquelle la commission enquête. Interrogée sur le fait de savoir si elle avait été informée à l'époque d'une discussion sur le manque de base légale de sa décision annoncée en urgence, Mette Frederiksen a assuré que non.

ETATS-UNIS - Autorisation des anticorps d'AstraZeneca dans certains cas

Les autorités sanitaires américaines ont autorisé mercredi l'administration d'anticorps de synthèse développés par AstraZeneca, chez certains individus réagissant mal aux vaccins pour des raisons médicales, afin de les protéger contre le Covid-19 avant même toute exposition au virus.

C'est la première fois que l'Agence américaine des médicaments autorise en urgence un tel traitement en pure prévention. Mais il ne s'agit pas "d'un substitut à la vaccination", a-t-elle averti. Il n'est en effet autorisé que pour les personnes immunodéprimées, chez qui le vaccin est susceptible de moins bien marcher, ou celles ne pouvant être vaccinées pour des raisons médicales, par exemple de fortes réactions allergiques. Dans ces cas, il pourra être administré à partir de 12 ans.

Appelé Evusheld, ce traitement combine deux types d'anticorps de synthèse (tixagevimab et cilgavimab) et est administré en deux injections intramusculaires réalisées immédiatement l'une après l'autre.

LIBAN - Premiers cas du variant Omicron

Deux premiers cas du variant Omicron ont été détectés au Liban "à travers un dépistage effectué à l'aéroport", a annoncé jeudi le ministre de la santé Firas Abiad. Les deux voyageurs en question étaient en provenance "d'Afrique", a-t-il dit, ajoutant qu'ils étaient "en quarantaine" depuis leur arrivée à Beyrouth.

Le Liban a enregistré mercredi 1994 cas de coronavirus, "un des nombres les plus élevés depuis un certain temps", selon le ministre. Il a exprimé son inquiétude vis-à-vis de la hausse du nombre de cas ces derniers temps, "d'autant plus que la capacité d'accueil des hôpitaux a diminué". Firas Abiad a également expliqué que les hôpitaux ne seraient pas capables de gérer le même scénario qui s'était produit l'année dernière, dû à la crise économique et à l'émigration de membres du personnel soignant.

SINGAPOUR - Frais d'hôpital à charge des non-vaccinés

Depuis mercredi, les non-vaccinés ne sont plus remboursés du tout en cas d'hospitalisation liée au coronavirus à Singapour. Cette mesure, radicale, a été décidée discrètement à fin novembre.

Selon les calculs de Radio Canada, il en coûtera désormais en moyenne quelque 3000 francs par semaine aux personnes non vaccinées dans un service classique et 17'000 francs aux soins intensifs. Les autorités espèrent que cette mesure convaincra les récalcitrants de se faire immuniser.

>> Les précisions de Benjamin Luis dans Forum :

Les non-vaccinés ne seront plus remboursés en cas d'hospitalisation due au Covid à Singapour
Les non-vaccinés ne seront plus remboursés en cas d'hospitalisation due au Covid à Singapour / Forum / 2 min. / le 8 décembre 2021

CHINE - Feu vert à un traitement contre le Covid-19

La Chine a donné pour la première fois son accord pour un traitement contre le Covid-19, deux ans après l'apparition de la maladie sur son sol et sur fond de reprise épidémique. A la différence d'un vaccin préventif, un traitement soigne les patients déjà atteints par le virus, dans le but d'éviter des complications graves.

Le pays asiatique, où l'épidémie avait été découverte à Wuhan fin 2019, a quasiment éradiqué la contagion en recourant à des mesures radicales: fermeture des frontières, strict contrôle des déplacements et confinements.

La Chine, qui n'autorise aucun vaccin étranger, affirme avoir vacciné plus de 70% de sa population à l'aide de sérums de fabrication locale. Malgré tout, le pays fait face ces derniers mois à des rebonds épidémiques localisés, qui restent sans commune mesure avec les bilans quotidiens à l'étranger.

RTSinfo avec agences

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Variant Omicron: des cas pour la plupart "légers", selon l'EMA

L'Agence européenne des médicaments (EMA) a déclaré jeudi que la plupart des cas du variant Omicron du Covid-19 dans l'Union européenne semblaient être "légers". "Mais nous devons rassembler plus de preuves pour déterminer si le spectre de gravité de la maladie causée par l'Omicron est différent de celui de tous les variants qui ont circulé jusqu'à présent", a indiqué Marco Cavaleri, chef de la stratégie vaccinale de l'EMA.

Omicron semble avoir un taux de réinfection plus élevé, pour les personnes guéries de la maladie ou vaccinées, mais provoquer des symptômes moins sévères, a annoncé par ailleurs mercredi l'Organisation mondiale de la santé.

>> Voir le sujet du 19h30 :

face au variant omicron, de plus en plus de voix scientifiques tempèrent la virulence du virus mais pas son taux de réinfection.
face au variant omicron, de plus en plus de voix scientifiques tempèrent la virulence du virus mais pas son taux de réinfection. / 19h30 / 2 min. / le 8 décembre 2021

Pfizer et BioNTech ont de leur côté insisté sur l'efficacité de leur vaccin actuel contre le variant Omicron. "A ce stade, nous ne disposons pas de suffisamment de données sur l'impact de ce variant sur l'efficacité des vaccins approuvés, mais nous scrutons continuellement l'horizon pour recueillir des résultats à cet égard", a quant à lui déclaré Marco Cavaleri.

Ces annonces ont été précédées par celles de scientifiques de haut rang de l'OMS et de la Maison Blanche, selon lesquels les vaccins existants contre le Covid-19 demeurent a priori pertinents face à ce variant, dont la récente découverte en Afrique du Sud suscite un vent de panique.

>> Lire aussi : L'OMS et la Maison Blanche rassurent sur le variant Omicron

Les chiffres de la pandémie dans le monde

La pandémie du nouveau coronavirus a fait au moins 5'278'777 morts dans le monde, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles jeudi à 11H00 GMT.

Les États-Unis sont le pays le plus touché tant en nombre de morts que de cas, avec 793'228 décès pour 49'538'960 cas recensés, selon le comptage de l'université Johns Hopkins.

Après les États-Unis, les pays les plus touchés sont le Brésil avec 616'251 morts et 22'167'781 cas, l'Inde avec 474'111 morts (34'666'241 cas), le Mexique avec 295'894 morts (3'908'534 cas), et la Russie avec 286'004 morts (9'925'806 cas).