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Emmanuel Macron et Viktor Orban affichent leur entente sur le nucléaire et la défense

Chef de file de camps opposés dans l'UE, l'europhile Emmanuel Macron et le nationaliste Viktor Orban ont pourtant affiché leur bonne entente lundi à Budapest, se reconnaissant l'un l'autre, avec les mêmes termes, comme "adversaires politiques, mais partenaires européens". [KEYSTONE - ZOLTAN FISCHER]
Rencontre délicate entre Emmanuel Macron et Viktor Orban en Hongrie ce lundi / Le 12h30 / 1 min. / le 13 décembre 2021
Chef de file de camps opposés dans l'Union européenne, l'europhile Emmanuel Macron et le nationaliste Viktor Orban ont pourtant affiché leur bonne entente lundi à Budapest, se reconnaissant l'un l'autre, avec les mêmes termes, comme "adversaires politiques, mais partenaires européens".

Les deux hommes, qui s'étaient rencontrés à Paris en 2019, ont préféré mettre en avant leur alliance sur des sujets comme le nucléaire ou la défense européenne, au programme de la présidence française de l'UE.

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"Nous avons des désaccords politiques qui sont connus, mais nous avons la volonté de travailler ensemble pour l'Europe et d'être des partenaires loyaux", a déclaré le président français, après avoir échangé une poignée de main chaleureuse avec son interlocuteur et sans s'appesantir sur les sujets qui fâchent.

Nous avons des désaccords politiques qui sont connus, mais nous avons la volonté de travailler ensemble pour l'Europe et d'être des partenaires loyaux

Emmanuel Macron, président français

"Adversaires politiques et partenaires européens en même temps: nous acceptons la définition de la France, patrie des encyclopédistes", a abondé Viktor Orban, évoquant "une relation empreinte de respect".

Emmanuel Macron a aussi remercié la Hongrie pour sa participation au groupement européen de forces spéciales Takuba au Sahel, initié par Paris "pour lutter contre le terrorisme".

Divergences avec les Etats membres de l'UE

Cette visite, la première d'un chef d'Etat français depuis 2007, s'effectue dans le cadre d'un sommet des pays du groupe de Visegrad (Hongrie, Pologne, République tchèque, Slovaquie) et permet à Emmanuel Macron de boucler sa tournée des 26 autres capitales de l'Union européenne.

Sur la question de l'Etat de droit, qui fait régulièrement l'objet de bras de fer entre Viktor Orban et l'UE, Emmanuel Macron s'est contenté d'effleurer le sujet en promettant "des débats intéressants", tout en invoquant "la nécessité de respecter chacun des Etats membres".

Lors de sa déclaration, il n'a pas cité la question des droits de la communauté LGBT+, l'un des sujets sur lesquels Bruxelles critique Budapest.

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A la veille de la visite du chef d'Etat français, Reporters sans frontières (RSF) lui a aussi demandé de "faire toute la lumière" sur l'utilisation du logiciel d'espionnage Pegasus "contre les journalistes", la Hongrie étant le seul pays de l'UE figurant sur la liste publiée en juillet par un consortium de journalistes d'investigation.

Hommage à Agnès Heller

En revanche, le président français a tenu à commencer sa visite par un hommage à une opposante à Viktor Orban, Agnès Heller. Arrivé à Budapest à la mi-journée, il s'est aussitôt recueilli sur la tombe de la philosophe décédée en 2019, qu'il avait reçue à Paris.

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Emmanuel Macron rencontrera aussi le maire libéral de Budapest Gergely Karacsony et Peter Marki-Zay, candidat unique de l'opposition qui espère aux législatives d'avril 2022 renverser le Premier ministre hongrois.

Le dirigeant hongrois, qui a reçu cet automne les rivaux d'extrême droite du président français, Eric Zemmour en septembre, puis Marine Le Pen en octobre, est régulièrement cité par Emmanuel Macron comme le chef de file du camp souverainiste dans l'UE, auquel il oppose celui des europhiles "progressistes".

afp/vajo

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