La Ligue verte finlandaise se distingue en Europe par une position plus ouverte, notamment sur les nouvelles technologies du nucléaire. Selon elle, ces dernières seraient la meilleure option face à la nécessité de décarboner très rapidement l'économie et, surtout, les transports.
Veli Liikanen, secrétaire général des Verts finlandais, connaît sur le bout des doigts la carte des centrales nucléaires finlandaises, surtout depuis que des journalistes de l'étranger défilent dans son bureau pour avoir des explications sur la position étonnante de son parti.
Est-il devenu pro-nucléaire? Ce n'est pas si simple: "Dans notre nouvelle déclaration de principes, on ne fait pas mention du tout du nucléaire. Nous disons juste que nous voulons le développement de toute technologie qui soit basse en carbone et pro-environnementale. C'est plus nuancé, car cela veut dire que nous sommes ouverts à un nucléaire qui serait sûr, et moins cher", dit-il au micro de La Matinale.
Changement de génération
La Ligue verte finlandaise est prête à examiner la pertinence des futures micro-centrales nucléaires, mais reste opposée aux gros projets comme leur futur EPR, acheté à la France, et qui a déjà douze ans de retard.
Ce parti, qui participe à la coalition gouvernementale, tient aussi compte du changement des générations: les personnes qui militaient contre le nucléaire dans les année 1980 ont été remplacées par des plus jeunes, beaucoup plus concernées par l'urgence climatique et l'accumulation du CO dans l'atmosphère.
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Frédéric Faux/sjaq