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Face à Omicron, la vaccination seule "ne suffira pas", avertit l'agence européenne des maladies – Le suivi de la pandémie dans le monde

Face à Omicron, la vaccination seule "ne suffira pas", avertit l'agence européenne des maladies. [KEYSTONE - ALEJANDRO GARCIA]
Face à Omicron, la vaccination seule "ne suffira pas", avertit l'agence européenne des maladies. - [KEYSTONE - ALEJANDRO GARCIA]
Une "action forte" est "urgente" face à la progression rapide du variant Omicron car "la vaccination seule ne suffira pas", a mis en garde mercredi l'agence européenne chargée des épidémies.

UNION EUROPÉENNE – Action "urgente" face au variant Omicron

Le nouveau variant Omicron pourrait devenir dominant parmi les infections de Covid-19 en Europe d'ici mi-janvier, a mis en garde mercredi la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

Une "action forte" est "urgente" face à sa progression rapide, a lancé de son côté l'agence européenne chargée des épidémies.

"Dans la situation actuelle, la vaccination seule ne nous permettra pas d'empêcher l'impact du variant Omicron, car il n'y a pas le temps pour combler les déficits de vaccination toujours existants", a déclaré sa directrice Andrea Ammon dans une allocution vidéo.

La vaccination des 5-11 ans s'élargit

Plusieurs régions d'Allemagne, dont la capitale Berlin et la Bavière, la Grèce ou encore l'Espagne et la Hongrie débutent mercredi des campagnes de vaccination des enfants de moins de 12 ans, une tranche d'âge parmi les plus exposées aux contaminations actuelles.

La vaccination des 5-11 ans, avec une version du vaccin Pfizer moins forte que celle destinée aux adultes, est possible dans l'Union européenne depuis son autorisation par le régulateur du médicament le 25 novembre. Le Danemark et l'Autriche ont déjà franchi le pas.

FRANCE – La vaccination des enfants "souhaitable", dit Emmanuel Macron

La vague de Covid-19 se poursuit en France, le nombre de contaminations s'inscrivant mercredi à son plus haut niveau depuis le printemps et les hospitalisations continuant à augmenter, selon les données quotidiennens de Santé Publique France.

De son côté, Emmanuel Macron a jugé mercredi que la vaccination des enfants contre le covid-19 était "souhaitable" mais sans obligation, tout en jugeant "possible" à terme une obligation vaccinale pour tous.

"Entre 5 et 11 ans, les autorités sanitaires ont expliqué que cela protégerait", a-t-il dit sur TF1, "et donc je pense que c'est souhaitable", mais "après, c'est le choix de parents".

Interrogé sur l'hypothèse d'une obligation vaccinale à terme, y compris pour les adultes, comme pour le tétanos, il l'a jugé "tout à fait possible", même s'il n'a pas évoqué de décision en ce sens pour l'instant.

Dose de rappel obligatoire dès 65 ans pour le pass sanitaire

Les personnes dès l'âge de 65 ans, dont la 2e dose ou la guérison du Covid-19 remonte à plus de sept mois, doivent avoir reçu leur troisième dose de vaccin pour pouvoir conserver leur pass sanitaire en France.

La mesure entre en vigueur mercredi et sera étendue à toutes et tous dès le 15 janvier. Elle s’applique également aux visiteurs étrangers.

Selon le site du consulat de France à Genève, les personnes vaccinées en Suisse devront, comme le reste de la population française, faire valoir une 3e dose pour conserver le pass sanitaire.

>> Les explications d'Alexandre Habay dans La Matinale :

L'entrée en France se complique avec les nouvelles règles imposant la 3e dose de vaccin. [Keystone - Salvatore Di Nolfi]Keystone - Salvatore Di Nolfi
Une 3e dose de vaccin est nécessaire pour entrer en France / La Matinale / 1 min. / le 15 décembre 2021

ALLEMAGNE – Les grands moyens contre la "minorité d'extrémistes"

Le nouveau chancelier allemand Olaf Scholz a promis mercredi de mobiliser les moyens de l'Etat face à une "minorité d'extrémistes" anti-vaccins, après des menaces de mort issues de cette mouvance visant un dirigeant régional et plusieurs manifestations.

"Ce qui existe aussi aujourd'hui en Allemagne, c'est le déni de la réalité, les histoires de conspiration absurdes, la désinformation délibérée et l'extrémisme violent", a déploré Olaf Scholz devant le Bundestag, promettant une riposte "utilisant tous les moyens de notre Etat de droit démocratique".

Opération policière en Saxe

La police criminelle de la région de Saxe (ex-RDA), assistée de forces d'intervention spéciales, a mené mercredi matin une opération à Dresde, après des menaces de mort visant, sur une chaîne Telegram anti-vaccins, le ministre-président du Land Michael Kretschmer.

"Les déclarations de certains membres du groupe laissaient supposer qu'ils pourraient être en possession d'armes réelles et d'arbalètes", a précisé dans un communiqué la police. Après des perquisitions dans plusieurs sites de Dresde, elle a annoncé que "le soupçon initial était confirmé".

ITALIE – Restrictions d'entrée dès jeudi

L'Italie a annoncé une restriction des conditions d'entrée sur son territoire pour les voyageurs en provenance de l'Union européenne (UE) à partir de jeudi et jusqu'au 31 janvier au moins.

Le décret, signé mardi en fin de journée par le ministre de la Santé Roberto Speranza, "prévoit la présentation obligatoire d'un test négatif au départ pour tous les arrivants des pays de l'Union européenne", a indiqué un porte-parole. Une quarantaine de cinq jours sera par ailleurs imposée aux non vaccinés.

Jusqu'à présent, les ressortissants de l'UE pouvaient se rendre en Italie avec un pass sanitaire attestant d'un schéma de vaccination complet, d'une guérison récente ou d'un test négatif.

POLOGNE – Un slogan inspiré du nazisme fait réagir

L'utilisation du slogan "Vaccin rend libre", une référence à la tristement célèbre inscription nazie "Arbeit macht frei", lors d'une manifestation organisée devant le Parlement par des députés d'extrême-droite "contre la ségrégation sanitaire", a provoqué mercredi un tollé en Pologne.

Lors de cette manifestation organisée mardi soir par le parti Konfederacja, les hommes politiques de cette formation ont posé devant une pancarte imitant l'inscription au-dessus du portail du camp nazi d'extermination d'Auschwitz-Birkenau.

La chargée d'affaires d'Israël Tal Ben Ari a considéré que cette inscription "offensait" la mémoire des victimes de l'Holocauste.

GRÈCE – Restriction des conditions d'entrée pour "tous les voyageurs"

La Grèce a annoncé mercredi une restriction des conditions d'entrée sur son territoire pour "tous les voyageurs" à partir du 19 décembre, avec un test virologique PCR négatif de 48 heures.

"Les voyageurs qui sont restés dans des pays étrangers moins de 48 heures sont dispensés de cette obligation", a précisé ce texte soulignant que la nouvelle mesure sera valable à partir de dimanche à 06h00 locales (04h00 GMT)".

Jusqu'à présent, les voyageurs pouvaient se rendre en Grèce avec un pass sanitaire européen ou autre attestant d'un schéma de vaccination complet, d'une guérison récente ou d'un test négatif virologique de moins de 72 heures ou antigénique de moins de 48 heures.

Ces nouvelles mesures sont valables du 16 décembre au 31 janvier.

ROYAUME-UNI – L'autorité de Boris Johnson de plus en plus contestée

Le Premier ministre britannique Boris Johnson est désormais en mauvaise posture, en pleine 5e vague de la pandémie.

Son parti ne l'a pas soutenu dans sa volonté d'imposer un pass sanitaire au Royaume-Uni et ce sont les voix travaillistes qui ont sauvé sa décision. Déjà empêtré dans plusieurs scandales, Boris Johnson est fragilisé encore un peu plus par ce vote.

>> Les précisions d'Avram Zizyadis dans le 12h45 :

L’autorité du premier ministre britannique Boris Johnson est contestée dans ses propres rangs en raison de sa gestion du pouvoir et de la crise sanitaire
L’autorité du premier ministre britannique Boris Johnson est contestée dans ses propres rangs en raison de sa gestion du pouvoir et de la crise sanitaire / 12h45 / 1 min. / le 15 décembre 2021

MAROC – Premier cas du variant Omicron détecté

"Ce premier cas de contamination par la nouvelle souche Omicron a été détecté chez une citoyenne marocaine dont l'état de santé est stable et ne suscite pas d'inquiétude", a indiqué mercredi le ministère de la Santé dans un communiqué diffusé par l'agence MAP.

Les autorités ont par ailleurs décidé de mettre fin à partir du 23 décembre au dispositif mis en place pour permettre aux Marocains bloqués à l'étranger de regagner leur pays.

Cette décision a été prise en raison de "la propagation fulgurante du variant Omicron au niveau planétaire et sa progression préoccupante dans le voisinage européen du Maroc", selon le comité interministériel de suivi du Covid-19.

ÉTATS-UNIS – La barre des 800'000 décès franchie

Les Etats-Unis, officiellement le pays le plus endeuillé par la pandémie, ont dépassé mardi les 800'000 morts du Covid-19, selon le bilan de l'université Johns Hopkins.

Environ 450'000 décès ont eu lieu en 2021, malgré des vaccins très efficaces ayant commencé à être autorisés à partir de décembre 2020, et largement disponibles au printemps 2021.

Quelque 72% de la population américaine a reçu au moins une dose de vaccin.

CANADA – Voyages à l'étranger déconseillés

Le gouvernement canadien a annoncé mercredi déconseiller les voyages non-essentiels à l'étranger, disant craindre le "pire" en raison de la menace d'Omicron, et va renforcer les contrôles aux frontières.

"Nous devons nous adapter à la nouvelle réalité et donc notre gouvernement recommande officiellement d'éviter tout voyage non-essentiel à l'étranger", a annoncé le ministre de la Santé.

"A ceux qui ont prévu de voyager, je leur dis: 'Ce n'est pas le moment'", a-t-il martelé lors d'une conférence de presse. "Le variant Omicron se déploie très rapidement et notre inquiétude, c'est que des Canadiens soient coincés à l'étranger en raison des mesures que d'autres pays pourraient mettre en place très rapidement", a ajouté le ministre.

AFRIQUE – Forte progression des cas en une semaine

Selon les données publiées mardi soir par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) à Genève, les nouvelles contaminations ont diminué globalement de 2,5% la semaine dernière dans le monde, par rapport à la semaine précédente, mais sont restées au-dessus des 4 millions.

Toutes les régions ont enregistré des baisses, sauf le Pacifique occidental et l'Afrique. Ce continent est confronté à la plus forte accélération de l'épidémie cette année, avec une hausse de 83% du nombre de cas. Il a enregistré plus de 196'000 nouveaux cas de contamination la semaine dernière, contre environ 107'000 la semaine précédente. L'OMS) précise cependant que le nombre de décès reste faible.

Le nombre de nouvelles contaminations double actuellement tous les cinq jours en Afrique, soit le rythme le plus soutenu à ce jour.

Les faibles taux de vaccination en Afrique ont favorisé la propagation de variants comme Omicron, selon des experts de la santé. Le continent a du mal à obtenir des vaccins, notamment par manque de fonds, de personnel et d'équipement.

AFRIQUE DU SUD – Nombre record d'infections

L'Afrique du Sud a enregistré mercredi un nombre record de 26'976 infections au Covid-19 en 24 heures, quelques semaines après avoir annoncé la découverte du variant Omicron, qui a semé la panique dans le monde entier.

Le précédent record de 26'485 infections remontait au 3 juillet, au plus fort de la troisième vague causée par le variant Delta du nouveau coronavirus. Mercredi, 54 décès ont par ailleurs été recensés.

Le variant Omicron, qui présente de multiples mutations, a été détecté fin novembre pour la première fois en Afrique du Sud.

RTSinfo avec agences

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Les chiffres de la pandémie dans le monde

La pandémie a fait au moins 5'320'431 morts dans le monde depuis fin 2019, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles, mercredi à la mi-journée.

Les Etats-Unis sont le pays le plus endeuillé avec 800'473 morts, devant le Brésil (616'970), l'Inde (476'135), le Mexique (296'984) et la Russie (292'891).

L'OMS estime, en prenant en compte la surmortalité directement et indirectement liée au Covid-19, que le bilan de la pandémie dans le monde pourrait être deux à trois fois plus élevé.

Pfizer confirme des résultats positifs pour sa pilule anti-Covid

Pfizer a confirmé mardi que sa pilule anti-Covid réduisait de près de 90% les hospitalisations et décès chez les personnes à risque lorsque prise dans les premiers jours après l'apparition des symptômes, selon les essais cliniques.

Ces résultats s'appuient sur la totalité des participants aux essais, soit plus de 2200 personnes, et confirment ce qui avait été annoncé début novembre à partir de résultats préliminaires.

Le laboratoire américain a également annoncé que son traitement devrait rester efficace contre le variant Omicron.