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Le Congrès écarte le danger d'un défaut de paiement des Etats-Unis

Le Congrès écarte le danger d'un défaut de paiement des Etats-Unis. [Reuters - Elizabeth Frantz/File Photo]
Le Congrès écarte le danger d'un défaut de paiement des Etats-Unis / Le Journal horaire / 16 sec. / le 15 décembre 2021
Le Congrès américain a accepté mercredi de relever le plafond de la dette des Etats-Unis, écartant ainsi la menace catastrophique d'un défaut de paiement de la première puissance économique mondiale. Le président Biden doit maintenant promulguer le texte.

Avec un seul soutien républicain, les démocrates au Sénat puis à la Chambre des représentants ont approuvé un projet de loi qui permettra aux Etats-Unis d'honorer leurs paiements jusqu'à début 2023.

Il y avait urgence, car le montant maximum d'endettement, le fameux "plafond", devait à tout prix être relevé le 15 décembre au plus tard, sans quoi le pays n'était plus en mesure d'honorer ses paiements à ses créanciers et devait commencer à sabrer dans ses dépenses.

Cette situation sans précédent aurait plongé dans l'inconnu la finance et l'économie américaines, mais également, par ricochet, internationales. "Le peuple américain peut souffler: il n'y aura pas de défaut de paiement", s'est félicité le chef de la majorité au Sénat, Chuck Schumer.

Limite relevée à 31'000 milliards

Le texte approuvé mardi dans les deux chambres du Congrès, fruit de plusieurs jours de négociations, a été dévoilé seulement quelques heures avant son adoption par les élus. Il prévoit de relever la limite d'endettement du pays à un peu plus de 31'000 milliards de dollars, soit 28'657 milliards de nos francs.

Relever la capacité d'endettement des Etats-Unis est d'ordinaire une formalité, mais cette procédure avait fait l'objet de tractations très difficiles au Congrès ces derniers mois. Les républicains jugeaient que cela reviendrait à donner un chèque en blanc au président américain Joe Biden, au moment même où ils l'accusent de contribuer à une inflation galopante.

"Les dépenses effrénées des démocrates ont déjà conduit à une inflation historique, qui équivaut à une taxe pour tous les Américains", a dénoncé l'élue républicaine au Sénat Elise Stefanik pour justifier son opposition à la mesure.

Les démocrates ont rétorqué que relever la limite d'endettement sert à rembourser des sommes déjà empruntées, dont des milliers de milliards de dollars dépensés sous la présidence de Donald Trump.

Procédure spéciale

L'opposition républicaine leur a finalement permis d'employer une procédure parlementaire complexe, grâce à laquelle les démocrates n'ont eu besoin que de leurs voix pour relever le "plafond" de la dette. A la Chambre des représentants, le texte a obtenu 221 voix contre 209.

L'adoption de ce nouveau niveau maximum d'endettement est un énorme soulagement pour Joe Biden, qui affronte en parallèle d'autres périls au Congrès: son gigantesque volet social et écologique de 1750 milliards de dollars (1618 milliards de francs), sur lequel il parie pour "reconstruire l'Amérique en mieux" et sauver sa cote de popularité, reste depuis des mois dans les limbes parlementaires.

>> Lire : Le plan de réformes sociales de Joe Biden passe une étape cruciale au Congrès

Le chef du Sénat lui promet de passer ce plan, qui fait encore l'objet d'intenses négociations, avant Noël, ce qui promet de prochaines tractations houleuses sur la colline du Capitole.

ats/sjaq

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