"On pollue à toutes les étapes de production des vêtements. Du champ de coton au transport de la pièce finie pour le magasin, et ce en passant par la filature et le tissage, la teinture, les finitions, et la confection", répond Audrey Millet, spécialiste de l’histoire de l’habillement et des écosystèmes de la mode, interrogée dans le Point J.
"Pour donner quelques exemples, les opérations de filature et de tissage demandent énormément d’eau. La teinture industrielle utilise des métaux lourds qui passent dans les pores de la peau. Et le lavage en machine relâche des microplastiques qui polluent les mers et nuisent aux poissons – ces derniers se retrouveront ensuite dans nos assiettes".
"Il y a beaucoup trop de vêtements dans le monde, des milliers et des milliers d’habits encore portables qui finissent dans ces énormes décharges à ciel ouvert, au Chili, au Ghana", souligne Audrey Millet, qui prône le seconde main. "Acheter moins d'habits, c'est la première chose", ajoute-t-elle.
Il y a un amour du vêtement qu'il faut retrouver. Et par ailleurs, cela développe la créativité, d'avoir peu de vêtements.
Apprendre – où réapprendre – à prendre soin de nos vêtements, c’est l’objectif de "La Trame", un espace d’échange et de réparation de vêtements situé au centre-ville de Lausanne.
"C’est basé sur l’idée d’économie circulaire. On y amène les vêtements qu’on ne porte plus et on reçoit des points pour acheter d’autres vêtements ou du matériel de couture", explique dans Le Point J l’une de trois co-fondatrices, la designer de mode Aurélia Joly.
Est-ce que les sites de vente d’habits d’occasion comme Vinted sont vraiment écolo? Quelles sont les matières à privilégier? Et qu’est-ce qu’on entend exactement par "slow fashion"?
Juliane Roncoroni et l'équipe du Point J