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La France durcit les conditions d'entrée depuis le Royaume-Uni – Le suivi de la pandémie dans le monde

Le Royaume-Uni est confronté à une flambée des contaminations liée au variant Omicron. Image prise à Manchester, le 14 décembre 2021. [Reuters - Phil Noble]
Le Royaume-Uni est confronté à une flambée des contaminations liée au variant Omicron. Image prise à Manchester, le 14 décembre 2021. - [Reuters - Phil Noble]
La France va durcir les conditions d'accès pour toute personne voyageant en provenance du Royaume-Uni. Une mesure ayant pour but de limiter la propagation d'Omicron. Ce variant du Covid-19 provoque un "raz-de-marée" de contamination au Royaume-Uni, selon les mots de Boris Johnson.

FRANCE - Durcissement des conditions d'entrée pour les gens venant du Royaume-Uni

La validité des tests pour se rendre en France depuis le Royaume-Uni va être réduite de 48 heures à 24 heures, et les motifs de voyage seront "limités aux résidents (français) et à leurs familles", a précisé a indiqué le porte-parole de l'Elysée. Les déplacements de "tourisme ou professionnels pour des personnes qui ne sont pas résidentes en France seront limités".

Face à une vague de Covid-19 qui atteint son pic mais promet de longues et difficiles semaines dans les hôpitaux, le gouvernement s'apprête à annoncer de nouvelles mesures qui ne devraient toutefois pas aller jusqu'à des restrictions sévères.

Le secteur aérien européen a mis en garde jeudi les gouvernements contre les restrictions de déplacement "inutiles" et "inefficaces" se mettant en place face au variant Omicron du Covid-19.

110'000 faux pass sanitaires

Il circule par ailleurs 110'000 faux pass sanitaires anti-Covid en France. Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a précisé qu'il y avait eu "plus d'une centaine d'interpellations sur les 400 enquêtes qui ont commencé à être ouvertes" depuis l'instauration à l'été du pass obligatoire dans certains lieux.

Ces interpellations visent à la fois des usagers et des réseaux de trafiquants, précise son entourage. "Le problème des faux pass sanitaires, c'est que c'est souvent en complicité avec de vrais médecins ou de vraies infirmières", a expliqué le ministre, selon qui "c'est très difficile à prouver".

ONU - Le chef de l'ONU demande davantage d'ambition sur la vaccination

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a appelé jeudi les pays à faire preuve de davantage d'ambition pour la vaccination des populations, tout en jugeant que les vaccins ne permettront pas d'éradiquer la pandémie de Covid-19.

Selon lui, les objectifs de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) de 40% de vaccinés par pays dans le monde d'ici fin décembre et 70% d'ici mi-2022 ne pourront pas être atteints.

UNION EUROPÉENNE - Les Vingt-Sept se coordonnent face à Omicron

A Bruxelles, la difficile coordination face à la progression du nouveau variant est au cœur du sommet des dirigeants des Vingt-Sept jeudi, alors qu'Omicron pourrait devenir dominant en Europe d'ici mi-janvier, selon la Commission européenne.

Certains pays comme l'Irlande, le Portugal, l'Italie et la Grèce imposent déjà aux voyageurs et voyageuses européennes, même vaccinées, de présenter un test négatif pour pouvoir entrer sur leur territoire.

La question de la vaccination obligatoire – que se préparent à imposer l'Autriche et l'Allemagne – devrait être abordée même si le sujet relève du choix de chaque Etat membre.

De leur côté, les ministres de la Santé des pays du G7 ont appelé jeudi soir à la coopération face au variant Omicron du coronavirus, qu'ils ont qualifié de "plus grande menace actuelle pour la santé publique mondiale". Ils ont mis en garde contre une "situation qui évolue rapidement".

La pilule anti-Covid de Pfizer approuvée

L'Agence européenne des médicaments (EMA) a déclaré jeudi avoir approuvé l'utilisation en cas d'urgence dans l'Union européenne de la pilule anti-Covid de Pfizer, qui n'a pas encore reçu une autorisation complète de mise sur le marché.

"Le médicament, qui n'est pas encore autorisé dans l'UE, peut être utilisé pour traiter les adultes atteints du Covid-19 qui n'ont pas besoin d'oxygène supplémentaire et qui présentent un risque accru de développer une forme sévère de la maladie", a déclaré l'EMA dans un communiqué.

"L'EMA a émis cet avis pour soutenir les autorités nationales qui peuvent décider d'une éventuelle utilisation précoce du médicament" alors que le continent fait face à une flambée de l'épidémie.

ESPAGNE - Troisième dose accessible aux plus de 40 ans

Le gouvernement espagnol a annoncé jeudi qu'il allait élargir progressivement l'accès à une troisième dose de rappel du vaccin contre le Covid-19 aux plus de 40 ans, afin d'augmenter leur protection face au rebond de l'épidémie.

La Commission de santé publique "a approuvé l'administration d'une dose de rappel" pour ces personnes, a annoncé le ministère de la Santé dans un communiqué, sans préciser de date d'entrée en vigueur.

Cela se fera "de manière progressive", en ciblant dans un premier temps les personnes de plus de 50 ans, explique le ministère, et seules les personnes ayant reçu leur deuxième dose voilà plus de six mois pourront bénéficier de ce rappel.

Jusqu'ici, l'Espagne n'administrait une troisième dose qu'aux personnes de plus de 60 ans, ainsi qu'aux professionnels de santé et à certaines personnes immunodéprimées, indépendamment de leur âge.

ROYAUME-UNI - "Raz-de-marée" de contaminations

Confronté à une flambée des contaminations liée au variant Omicron, le Royaume-Uni a fait état mercredi de 78'610 cas positifs enregistrés en 24 heures, du jamais vu depuis le début de la pandémie en 2020, selon des chiffres officiels.

Le précédent record remontait au 8 janvier 2021, en pleine avancée du variant Alpha, quand 68'053 cas positifs avaient été comptabilisés dans ce pays très affecté par la pandémie, avec désormais 146'791 morts (+165 en 24 heures).

Face au "raz-de-marée" de ce très contagieux variant, selon les termes du Premier ministre Boris Johnson, le gouvernement britannique a lancé une campagne de rappel vaccinal d'une ampleur sans précédent, avec le soutien de l'armée et de milliers de volontaires.

Pas de repas de Noël pour la reine

Le médecin-chef pour l'Angleterre a de son côté appelé les Britanniques à choisir leurs "priorités" afin de réduire leurs interactions sociales avant Noël. "Je ne voudrais pas dire aux gens qu'ils devraient faire ceci ou cela", a-t-il explicité devant un comité parlementaire", "Il s'agit de dire aux gens 'C'est une période dans laquelle il faut établir des priorités'".

La reine Elizabeth II a d'ailleurs décidé d'annuler le traditionnel repas qu'elle organise avec sa famille élargie avant Noël. La souveraine de 95 ans, dont les apparitions sont rares depuis sa brève hospitalisation en octobre, comptait réunir une cinquantaine de personnes mardi midi au château de Windsor, désormais sa résidence principale, à l'ouest de Londres.

DANEMARK - Premier pays de l'UE à autoriser la pilule anti-Covid de Merck

Le Danemark est devenu jeudi le premier pays de l'Union européenne à autoriser le traitement anti-Covid molnupiravir du laboratoire américain Merck, pour les patientes et patients à risque présentant des symptômes.

Commercialisé sous le nom de Lagevrio, ce médicament sous forme de cachets a été approuvé mi-novembre par le régulateur européen pour une utilisation en urgence, avant son autorisation formelle de mise sur le marché.

Des résultats mitigés

Le Lagevrio est autorisé depuis novembre au Royaume-Uni et en cours d'autorisation aux Etats-Unis, mais ses résultats moins bons qu'espéré poussent des pays à attendre.

Le traitement anti-Covid molnupiravir du laboratoire américain Merck, commercialisé sous le nom de Lagevrio. [Keystone - Merck & Co. via AP]
Le traitement anti-Covid molnupiravir du laboratoire américain Merck, commercialisé sous le nom de Lagevrio. [Keystone - Merck & Co. via AP]

Les résultats complets de l'essai clinique communiqués le 26 novembre par Merck/MSD montrent une efficacité bien moindre que celle annoncée: le médicament réduit de 30% - et non de moitié comme initialement annoncé - le taux d'hospitalisation et de décès chez des personnes à risque l'ayant pris peu après l'infection.

RUSSIE - Les députés russes se prononcent pour un pass sanitaire

Les députés russes ont approuvé jeudi en première lecture un amendement législatif rendant obligatoire la présentation d'un passe sanitaire pour accéder à certains lieux publics, en pleine flambée de l'épidémie de coronavirus.

Aux termes de ce texte, les Russes devront, à partir du 1er février, montrer une preuve de vaccination, de contamination passée au Covid-19 ou de contre-indication vaccinale pour pouvoir accéder aux restaurants, bars, musées et théâtres, mais pas aux commerces jugés essentiels comme les supermarchés ou les pharmacies.

Il appartiendra aux autorités locales de définir la liste exacte des lieux concernés par cette obligation qui restera en vigueur jusqu'au 1er juin 2022.

BRÉSIL - Feu vert pour la vaccination des 5-11 ans avec Pfizer

Le régulateur sanitaire brésilien Anvisa a approuvé jeudi l'utilisation du vaccin Pfizer-BioNTech contre le Covid-19 pour des enfants de 5 à 11 ans, comme l'ont fait récemment d'autres pays à travers le monde.

Cette approbation ne signifie pas toutefois que les enfants pourront être vaccinés dans l'immédiat.

Pour cela, le ministère de la Santé doit d'abord décider s'il va acquérir des doses spéciales pour les enfants (un tiers du dosage d'un adulte) et s'il va inclure cette tranche d'âge dans son plan national d'immunisation.

CAMEROUN - Vaccin et test obligatoires pour assister à la CAN

Les supporteurs devront être entièrement vaccinés contre la Covid-19 et présenter un test négatif pour assister aux matches de la Coupe d'Afrique des nations de football au Cameroun (9 janvier - 6 février), ont annoncé jeudi le gouvernement et la Confédération africaine de football (CAF).

Cette annonce survient alors que se répand la rumeur insistante d'une annulation ou d'un nouveau report de la compétition phare du football sur le continent.

Lundi, l'Association européenne des clubs (ECA) avait menacé de ne pas libérer les joueurs internationaux pour la CAN, s'inquiétant du protocole sanitaire de l'épreuve sur fond de pandémie. Elle avait notamment invoqué l'absence à ce stade de "protocole médical et opérationnel adapté pour le tournoi".

CORÉE DU SUD - Rétablissement des fermetures obligatoires

Pour tenter d'enrayer une nouvelle flambée de la pandémie, la Corée du Sud a annoncé jeudi le rétablissement des heures de fermeture obligatoire pour les cafés, restaurants, cinémas et autres lieux publics. Retour également de la limitation des rassemblements à quatre personnes.

La plupart des restrictions avaient été assouplies en dans le pays en novembre, à la faveur d'un recul de la pandémie grâce au succès de la campagne de vaccination.

Environ 80% de la population a reçu ses deux doses de vaccin. Mais le nombre d'infections a triplé en un mois, avec un record de 7850 cas recensés mercredi.

RTSinfo et les agences

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Bientôt une décision européenne pour le vaccin Nuvaxovid

L'Agence européenne des Médicaments (EMA) a annoncé jeudi qu'elle se prononcerait la semaine prochaine sur la demande d'autorisation dans l'UE du vaccin anti-Covid de la société pharmaceutique américaine Novavax.

Le sérum, appelé Nuvaxovid, utilise une technologie plus classique que celles employées pour les vaccins déjà largement autorisés dans le monde, ce qui pourrait selon les expertises sanitaires réduire le scepticisme parmi les personnes non-vaccinées.

Nuvaxovid est un vaccin dit "sous-unitaire", à base de protéines qui déclenchent une réponse immunitaire, sans virus. La technologie est similaire à celle utilisée dans les vaccins contre l'hépatite B et la coqueluche, vieux de plusieurs décennies, qui sont largement utilisés dans le monde.

Le vaccin de Novavax pourrait devenir le cinquième vaccin anti-Covid autorisé au sein de l'Union européenne; les quatre autres étant ceux de Pfizer-BioNTech et Moderna (vaccins à ARNm), AstraZeneca et Johnson&Johnson (vaccins à vecteur viral).

En juin, le géant pharmaceutique avait présenté les résultats d'essais cliniques sur quelque 30'000 personnes aux Etats-Unis et au Mexique, qui ont montré une efficacité de 90,4% contre la maladie, et de 100% contre les cas graves à modérés.

La BCE mettra fin au programme d'urgence face à la pandémie après mars

La Banque centrale européenne a annoncé jeudi la fin, d'ici mars 2022, de son principal soutien face à la pandémie, au moment où l'économie européenne vit sous la menace du variant Omicron et traverse une période historique d'inflation.

Les achats nets de dette dans le cadre de son programme d'achat d'urgence contre la pandémie (PEPP), forts de 1850 milliards d'euros, seront encore réduits au premier trimestre 2022 et expireront comme prévu fin mars, a détaillé l'institution, qui se ménage la possibilité de prolonger ou de relancer le dit programme si besoin.

>> Lire aussi : La Banque centrale européenne renforce son soutien à l'économie

Les chiffres de la pandémie dans le monde

La pandémie a fait au moins 5'328'762 morts dans le monde depuis fin 2019, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles, jeudi à midi.

Les Etats-Unis sont le pays le plus endeuillé avec 802'511 décès, devant le Brésil (617'271), l'Inde (476'478) et le Mexique (297'187)

L'OMS estime, en prenant en compte la surmortalité directement et indirectement liée au Covid-19, que le bilan de la pandémie dans le monde pourrait être deux à trois fois plus élevé.