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Les Pays-Bas annoncent un confinement pour les fêtes de Noël - Le suivi de la pandémie dans le monde

Les Pays-Bas ordonnent le confinement à cause d'Omicron
Les Pays-Bas ordonnent le confinement à cause d'Omicron / 12h45 / 1 min. / le 19 décembre 2021
Le Premier ministre néerlandais a annoncé un confinement pour les fêtes de Noël pour faire face à la hausse des cas de Covid-19 due au nouveau variant Omicron. Le maire Londres Sadiq Khan a de son côté déclenché une procédure d'alerte dans la capitale, qui implique une réponse coordonnée des services publics.

PAYS-BAS - Confinement pour les fêtes de Noël

Les Pays-Bas seront placés dès dimanche en "confinement", pour la période des fêtes de Noël, afin de tenter d'enrayer une forte augmentation des cas du variant Omicron, a annoncé samedi le Premier ministre néerlandais Mark Rutte.

"Je suis ici ce soir d'humeur sombre. Pour le résumer en une phrase, les Pays-Bas vont retourner au confinement à partir de demain", a déclaré Mark Rutte au cours d'une conférence de presse télévisée.

Presque tous les magasins, les restaurants, les écoles et les coiffeurs devront fermer leurs portes dimanche. Idem pour les musées, les théâtres, les cinémas et les salles de concert, ou encore les installations sportives. Le championnat de football continue, mais entièrement à huis clos. Seuls les magasins tels que les supermarchés et les pharmacies, essentiels à l'approvisionnement, ne seront pas concernés.

>> Les précisions du 12h30 :

Aux Pays-Bas, un confinement a été déclaré jusqu'au 14 janvier 2022. [Reuters - Piroschka van de Wouw]Reuters - Piroschka van de Wouw
Les Pays-Bas se confinent à nouveau jusqu’au 14 janvier / Le 12h30 / 28 sec. / le 19 décembre 2021

Le nombre des invités que les gens sont autorisés à recevoir chez eux est parallèlement réduit de quatre à deux, sauf pour le jour de Noël, le 25 décembre.

La propagation extrêmement rapide de la variante Omicron oblige à prendre ces mesures sévères, a déclaré Mark Rutte. "C'est inévitable, nous devons intervenir pour éviter le pire." Le lockdown devrait être appliqué jusqu'au 14 janvier 2022.

Les Pays-Bas avaient déjà annoncé d'importantes restrictions le 28 novembre, notamment la fermeture des magasins non essentiels, bars et restaurants tous les jours entre 17 heures et 5 heures du matin.

Ces mesures ont fait baisser les contaminations par rapport aux récents niveaux record. Les cas ont chuté de 21% au cours de la semaine du 7 au 14 décembre à 116'477.

ROYAUME-UNI - Londres en état d'alerte

"L'augmentation du nombre de cas du variant Omicron dans notre capitale est immensément préoccupante", a déclaré le maire Londres Sadiq Khan samedi dans un communiqué, annonçant avoir déclaré pour la deuxième fois depuis le début de la pandémie un "incident majeur". Cette procédure avait déjà été déclenchée le 8 janvier 2021 alors que les hôpitaux londoniens étaient menacés de submersion.

Deux femmes masquées au centre de Londres. [Keystone - EPA/Facundo Arrizabalaga]
Deux femmes masquées au centre de Londres. [Keystone - EPA/Facundo Arrizabalaga]

"Le variant Omicron est rapidement devenu dominant avec un nombre de cas augmentant rapidement et le nombre de patients dans nos hôpitaux est de nouveau à la hausse", a ajouté Sadiq Khan, appelant tous les Londoniens à se faire vacciner. La procédure d'alerte qui est lancée implique une réponse coordonnée des services publics.

Selon la municipalité de Londres, la ville a enregistré 65'525 nouveaux cas de coronavirus dans les sept derniers jours, dont 26'418 dans les 24 dernières heures. De nombreux services publics comme les hôpitaux pompiers ou la police sont ainsi confrontés à des manques de personnel en raison des absences causées par le virus.

L'agence de sécurité sanitaire britannique a indiqué samedi que plus de 10'000 nouveaux cas confirmés du variant Omicron ont été détectés, portant le total à près de 25'000. Vendredi, plus de 93'000 nouveaux cas de Covid-19 ont été recensés au total, battant un nouveau record pour le troisième jour consécutif.

Selon plusieurs médias britanniques, le gouvernement envisage d'interdire les rassemblements en intérieur après Noël pendant deux semaines pour tenter de briser la vague de contaminations. Figurant parmi les pays les plus durement touchés, le Royaume-Uni déplore plus de 147'000 morts depuis le début de la pandémie.

>> Voir le sujet du 19h30 :

Au Royaume-Uni, la progression d’Omicron est "stupéfiante", l'inquiétude gagne toute l'Europe
Au Royaume-Uni, la progression d’Omicron est "stupéfiante", l'inquiétude gagne toute l'Europe / 19h30 / 2 min. / le 18 décembre 2021

FRANCE - La troisième dose obligatoire pour les soignants en janvier

"Nous allons renforcer l'obligation vaccinale des soignants et des pompiers en intégrant la troisième dose à compter du 30 janvier. Nous ne voulons pas, comme en Ecosse, que nous ayons 25 à 30% des soignants qui ne pourraient pas travailler parce qu'ils seraient tous cas contact et donc en quarantaine", a expliqué Olivier Véran.

Le ministre français de la Santé a évoqué la présence de "plusieurs clusters hospitaliers du variant Omicron, notamment en région parisienne" dans laquelle les hôpitaux sont particulièrement sous pression.

Il a en outre estimé que désormais, entre 7% et 10% des nouvelles contaminations par le Covid-19 recensées en France pourraient être liées au variant Omicron.

La veille, le Premier ministre Jean Castex avait annoncé toute une série de mesures pour lutter contre l'évolution du nouveau variant. Le pass sanitaire, notamment, devait devenir début 2022 un "pass vaccinal", qui ne pourra être activé qu'avec un schéma vaccinal complet et non plus un simple test négatif.

La mairie de Paris a de son côté annoncé l'annulation du feu d'artifice et des concerts prévus sur les Champs-Elysées pour la Saint-Sylvestre, afin d'appliquer les mesures demandées par le gouvernement.

>> Le suivi de vendredi : Le Royaume-Uni enregistre un nouveau record de cas pour le 3e jour consécutif – Le suivi de la pandémie dans le monde

Enfin, la France pourrait généraliser la vaccination contre le Covid-19 de l'ensemble des enfants dès 5 ans à partir du 22 décembre, sous réserve du feu vert des autorités de santé, a déclaré Olivier Véran. La vaccination est pour l'instant ouverte en France aux enfants de 5 à 11 ans susceptibles de développer une forme grave ou vivant dans l'entourage de personnes vulnérables.

ALLEMAGNE - Des Länder demandent un durcissement des règles d'entrée

Les régions allemandes ont appelé samedi le gouvernement central à durcir les règles d'entrée sur le territoire pour freiner la propagation d'Omicron et à suspendre le trafic en provenance du Royaume-Uni.

Lors d'une réunion par vidéoconférence, les ministres de la Santé des 16 Länder ont demandé une obligation de test PCR de moins de 48 heures pour les passagers à partir de 6 ans, contre 12 ans actuellement, en provenance de pays très touchés par cette nouvelle mutation du coronavirus. Les tests rapides antigéniques ne doivent plus être acceptés.

"Nous devons aussi longtemps que possible retarder la propagation" de ce variant "inquiétant" et "très contagieux", a souligné le Bavarois Klaus Holetschek.

Le nouveau ministre de la Santé Karl Lauterbach a salué la démarche. "Plus nous parvenons à repousser le moment où Omicron nous aura sous contrôle, mieux ce sera", a-t-il déclaré à l'issue de la réunion à laquelle il a pris part.

PORTUGAL - Vaccination lancée pour les 5-11 ans

Le Portugal, un des pays au taux de couverture vaccinale les plus élevés du monde, lance samedi sa campagne de vaccination des enfants âgés de 5 à 11 ans, emboîtant le pas à d'autres pays d'Europe. Près de 80'000 enfants (soit 12,5% de la population de cet âge) se sont inscrits pour recevoir ce week-end une première dose du vaccin pédiatrique Pfizer.

Le Premier ministre Antonio Costa a expliqué vendredi que la progression du virus était plus forte "chez les enfants non vaccinés et leurs parents".

Par ailleurs, plus de 2,2 millions de doses de rappel ont déjà été administrées, offrant une protection accrue à 80% des plus de 80 ans et à 70% des 65-79 ans. Avec 88,9% de sa population de 10,3 millions d'habitants vaccinée, le Portugal occupe le deuxième rang mondial derrière les Emirats arabes unis, selon des données compilées par le site "Our World in Data".

En dépit de ce taux de couverture vaccinale, le gouvernement a rétabli depuis début décembre plusieurs mesures de contrôle sanitaire afin d'élargir l'usage du masque, du certificat de vaccination et des tests de dépistage.

BURKINA FASO - Premiers cas d'Omicron après la réouverture des frontières

Le Burkina Faso a détecté ses premiers cas d'infection au variant Omicron, deux semaines après la réouverture de ses frontières qui étaient restées fermées depuis le début de la pandémie en mars 2020, a annoncé le ministère de la Santé. Un renforcement de la surveillance épidémiologique a été ordonné.

"Compte tenu de la vitesse de propagation de ce nouveau variant", le ministre a exhorté la population à "l'observation stricte des mesures barrières, surtout à l'approche des fêtes de fin d'année" et à se faire vacciner pour freiner la transmission du virus.

Le Burkina Faso a été relativement peu touché par l'épidémie du coronavirus, avec 16'672 cas dont 295 décès.

RTSinfo et les agences

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Le vaccin indien Covovax reçoit une homologation d'urgence

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a homologué vendredi le vaccin anti-Covid indien Covovax, a annoncé l'organisation dans un communiqué.

Ce vaccin "est produit par le Serum Institute of India sous licence de Novovax et il fait partie du portefeuille de Covax [le système international de distribution de vaccins anti-Covid], ce qui va permettre de doper les efforts faits pour vacciner plus de gens dans les pays à faible revenu", a souligné l'OMS.

Les chiffres de la pandémie dans le monde

La pandémie a fait plus de 5,33 millions de morts dans le monde depuis fin 2019, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles, vendredi à la mi-journée.

Les Etats-Unis sont le pays le plus endeuillé avec 803'652 décès, devant le Brésil (617'395), l'Inde (476'869) et le Mexique (297'356)

L'OMS estime, en prenant en compte la surmortalité directement et indirectement liée au Covid-19, que le bilan de la pandémie dans le monde pourrait être deux à trois fois plus élevé.