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Un Boeing 737 s'abîme au large du Liban

Les secours s'activent juste à côté de l'aéroport libanais.
Les secours s'activent juste à côté de l'aéroport libanais.
Un Boeing 737 d'Ethiopian Airlines avec 90 personnes à bord s'est écrasé lundi en mer Méditerranée au large du Liban, peu après son décollage de Beyrouth. Trente-quatre corps ont été repêchés et il pourrait n'y avoir aucun survivant. Il semblerait que la météo soit en cause.

Le ministre libanais du Transport Ghazi Aridi a indiqué que le
vol 409 d'Ethiopian Airlines, qui devait rejoindre la capitale
éthiopienne Addis Abeba, a perdu le contact avec la tour de
contrôle de l'aéroport de Beyrouth peu après le décollage et qu'il
s'était abîmé en mer à une vingtaine de km au sud de l'aéroport, et
à quelque 5 km des côtes.



L'épouse de l'ambassadeur de France au Liban était à bord de
l'appareil, a déclaré un responsable du gouvernement
libanais.



La police et la présidence ont tout de suite écarté l'hypothèse
d'un acte terroristees. Les conditions météorologiques paraissent
être à l'origine du crash, selon le ministre libanais de la
Défense, Elias Murr. Une tempête accompagnée de fortes pluies et de
nombreux éclairs traversait la région.

Une boule de feu

Les médias locaux avaient dans un
premier temps fait état de sept rescapés sauvés par l'armée. Une
information qui a été démentie par la suite. Les premiers débris de
l'avion ont été retrouvés au large de Naameh, à 12 km des côtes.
Trente-quatre corps ont été repêchés dans cette zone.



Selon Ghazi Aridi, il y avait 54 Libanais, 22 Ethiopiens, un
Irakien, une Française, un Syrien, 2 Libano-Britanniques, 1
Libano-Canadien, 1 Libano-Russe et sept membres d'équipage.



L'armée libanaise, la marine et la force intérimaire des Nations
unies au Liban (Finul) assistent les équipes de sauveteurs sur le
site de la catastrophe, a indiqué le ministre. Selon un responsable
de l'aéroport sous couvert de l'anonymat, une boule de feu a été
aperçue au moment du crash.



Ghazi Aridi a précisé que le Bureau français d'Enquêtes et
d'Analyses pour la sécurité de l'aviation civile a été sollicité
pour enquêter sur le crash. Ethiopian Airlines a aussi dépêché des
enquêteurs sur place.

Des liaisons régulières

A l'annonce de l'accident, les proches
des victimes, effondrés et en pleurs, se sont immédiatement rendus
à l'aéroport international Rafic Hariri de Beyrouth, lundi
matin.



"C'est un drame douloureux, un événement tragique. Nous ne
ménageons pas nos efforts pour tenter de retrouver des rescapés.
Nous adressons toute notre sympathie aux familles de ceux qui se
trouvaient à bord de l'avion", a indiqué le président libanais
Michel Sleimane, qui a décrété lundi jour de deuil national.



Des milliers d'Ethiopiens sont employés au Liban comme employés de
maison et la compagnie éthiopienne assure des vols réguliers entre
Addis Abeba et Beyrouth.



agences/sbo

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Une compagnie avec une bonne réputation

Ethiopian Airlines s'est imposée depuis sa mise en service en 1946 comme l'une des trois plus importantes compagnies aériennes africaines et jouit d'une bonne réputation internationale en matière de sécurité.

La compagnie nationale éthiopienne, propriété de l'Etat, dessert actuellement 56 destinations internationales et opère 555 vols internationaux hebdomadaires, dont 210 depuis Addis Abeba.

Sur son site internet, la compagnie, concurrent direct de South African Airways et de Kenya Airways, se fixe comme objectif pour 2010 des recettes d'un milliard de dollars et l'augmentation de ses dessertes à 60 destinations.

La semaine dernière, l'avionneur américain Boeing a annoncé la commande par Ethiopian de 10 appareils 737-800 nouvelle génération, un contrat évalué à 767 millions de dollars.

Avant l'accident de lundi, Ethiopian pouvait se prévaloir d'un bon bilan en matière de sécurité. Hormis un atterrissage d'urgence début janvier qui n'a pas fait de blessé, les précédents incidents ou accidents remontent à plus de 10 ans.

Le 11 janvier, un Boeing 757 d'Ethiopian Airlines avait effectué, de nuit, un atterrissage d'urgence à l'aéroport de Malte. L'avion, en route d'Addis Abeba vers Rome avec 180 passagers à bord, avait atterri sans encombre après que le pilote eut signalé un problème sur l'un des deux moteurs de l'appareil.

En novembre 1996, un appareil reliant la capitale éthiopienne à Nairobi avait été détourné par trois pirates de l'air éthiopiens qui réclamaient l'asile politique. A court de carburant, l'avion s'était écrasé dans l'océan Indien au large des Comores, faisant 125 tués sur les 175 personnes à bord.

En septembre 1988, un Boeing 737 de la compagnie s'était écrasé à Bahar Dar en Ethiopie, des oiseaux ayant été aspirés par les deux moteurs en phase de décollage. Trente et une des 105 personnes à bord avaient péri dans cet accident.