C'est un triomphe qu'enregistre la coalition de gauche, dont est membre le Parti communiste, dans ce duel inédit depuis le retour à la démocratie en 1990 entre deux candidats aux projets de société diamétralement opposés.
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Selon les résultats officiels définitifs, Gabriel Boric qui, à 35 ans, avait tout juste l'âge pour se présenter, l'emporte avec près de 56% des voix contre 44% à son rival, un admirateur de la dictature d'Augusto Pinochet soutenu par l'ensemble de la droite chilienne. La participation approche les 55%, un plus haut historique depuis que le vote n'est plus obligatoire en 2012.
C'est avec son projet d'Etat-providence, un changement d'ampleur dans le pays considéré comme le laboratoire du libéralisme en Amérique latine, que Gabriel Boric l'emporte en ralliant autour de lui la classe moyenne à moyenne supérieure, essentiellement à Santiago.
Grande réforme fiscale annoncée
Il entend promouvoir une grande réforme fiscale pour faire participer les plus riches, dont les 1% des Chiliens détenant 26,5% des richesses, selon une agence de l'ONU, à son programme de meilleur accès à la santé, à l'éducation et à la création d'un nouveau système de retraite, aujourd'hui entièrement privé.
Jose Antonio Kast a tenu à féliciter Gabriel Boric: "Il mérite tout notre respect, beaucoup de Chiliens lui ont fait confiance", a-t-il déclaré. Le président sortant Sebastian Piñera, qui a dû affronter un mouvement social d'ampleur fin 2019, a félicité dans une discussion vidéo le nouveau chef de l'Etat élu qui prendra officiellement ses fonctions le 11 mars.
agences/br