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Premier "vaccin" préventif contre le VIH homologué aux Etats-Unis

L'espoir d'un vaccin contre le VIH est relancé. [Fotolia - robert casacci]
Premier "vaccin" contre le VIH / La Matinale / 1 min. / le 23 décembre 2021
Se protéger du VIH avec une simple injection sera bientôt possible aux Etats-Unis. La Fédération américaine des médicaments a approuvé cette semaine un premier traitement préventif en ce sens. Efficace durant deux mois, ce "vaccin" propose une alternative à la prévention actuelle qui se fait sous forme de pilules quotidiennes.

Ce nouveau traitement préventif sous forme d'injection est intéressant pour les personnes exposées au VIH, par exemple parce que leur partenaire est séropositif. Aujourd’hui, leur seule option est la PrEP, la prophylaxie de préexposition, consistant à prendre quotidiennement une pilule pour se protéger d’une infection.

Moins contraignant

Avec ce "vaccin", ou plus exactement ce traitement préventif, c'est la forme qui change. Ce n'est plus une pilule qui est à prendre chaque jour, mais une injection à se faire tous les deux mois.

Ce nouveau moyen de se prémunir contre le virus responsable du sida se veut ainsi moins contraignant que la PrEP qui peut poser des problèmes d’adhésion, comme l’explique Alexandra Calmy, responsable de l'Unité VIH Sida aux HUG.

"Lorsque l'on a des échecs de PrEP, c'est-à-dire des personnes qui deviennent séropositives pour le VIH malgré la prise de ce traitement préventif, ce sont en général des problèmes d'adhésion au traitement. Ce qu'on espère donc avec cette posologie qui permet d'avoir des injections tous les deux mois, c'est d'avoir moins de problèmes d'adhésion au traitement."

>> Lire aussi : Un vaccin à ARN-m contre le VIH montre des premiers résultats prometteurs

Nombreux obstacles pour la PrEP

Aux Etats-Unis, seul un quart de la population exposée au VIH a vraiment recours à la PrEP. Il faut dire que, tout comme en Suisse, l'accès à ce traitement n'est toujours pas aisé, comme le souligne Alexandra Calmy.

"Il y a de nombreux obstacles. Il faut d'abord savoir que ça existe, c'est une mission d'information importante. Il y a aussi l'obstacle du prix, car en Suisse le traitement n'est pas remboursé. Et enfin, l'adhésion à un produit quotidien par des pilules, ce qui, en soi, est aussi un obstacle."

En Suisse, des essais cliniques pour des injections s'adressant aux personnes séropositives sont déjà réalisées dans le but de les soigner. Elles pourraient être disponibles en 2022. Pour l’instant, il n’y a pas encore de date pour la piqûre préventive contre le VIH, comme celle homologuée aux Etats-Unis.

Alexandra Richard/fgn

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