La Thames Valley Police avait annoncé être intervenue samedi vers 8h30 locales (9h30 en Suisse) à la suite d'une alerte de sécurité et avoir arrêté un homme de 19 ans résident de Southampton, dans le sud de l'Angleterre, armé.
"Une arbalète a été retrouvée lors d'une fouille", a précisé la police de Londres dimanche soir dans un communiqué. "L'homme a été placé en détention et a subi un examen psychologique. Il a depuis été interné en vertu de la loi sur la santé mentale et reste sous la surveillance de médecins".
La police avait souligné dès samedi soir que les procédures de sécurité avaient été "déclenchées quelques instants après l'entrée de l'homme sur le site" et qu'il n'était "entré dans aucun bâtiment". "Les membres de la famille royale ont été informés de l'incident", avaient précisé les forces de l'ordre.
La reine Elizabeth II, 95 ans, passe les fêtes de fin d'année à Windsor, désormais sa résidence principale, après avoir renoncé à se rendre comme elle le fait d'habitude à Sandringham, dans l'est de l'Angleterre, en raison de la résurgence du Covid-19 au Royaume-Uni due au variant Omicron.
La souveraine, pour son premier Noël depuis la mort de son époux Philip en avril à 99 ans, a été rejointe samedi par plusieurs membres de la famille comme ses fils Charles et Edward et les épouses de ces derniers.
Une arbalète et une échelle de corde
Selon le Daily Mirror, le suspect, avec son arbalète, a été repéré sur les caméras de surveillance: "Les agents de sécurité n'en croyaient pas leurs yeux", a précisé une source de sécurité au tabloïd, précisant qu'un important dispositif de sécurité avait été déployé "pour assurer la sécurité de la reine qui se trouvait dans ses quartiers personnels".
Selon le journal, "une réévaluation majeure des procédures de sécurité" est à prévoir après l'incident.
Le Mail on Sunday affirme qu'outre l'arbalète, le suspect était équipé d'une échelle de corde utilisée pour franchir les barrières en métal. Il précise que si les arbalètes sont considérées comme des armes létales au Royaume-Uni, leur port ne nécessite aucune licence ni enregistrement.
Une vidéo analysée par la police
The Sun publie des images d'une vidéo présentée comme publiée sur le compte Snapchat du suspect quelques minutes avant sa tentative d'intrusion. En pull à capuche noir et en masque blanc, il manipule l'arbalète et dit: "Je suis désolé pour ce que j'ai fait et ce que je vais faire. Je vais tenter d'assassiner la reine Elizabeth".
Avec des références apparentes à la saga Star Wars, il se présente comme un Indien sikh et dit chercher "revanche" pour un massacre commis en 1919 par les troupes britanniques contre des personnes ayant manifesté en Inde.
Sans vouloir confirmer l'authenticité de ces images spécifiquement, la police de Londres a indiqué que "des enquêteurs évaluent le contenu d'une vidéo".
sjaq et les agences
La reine réduit ses engagements
La reine, qui passe la plupart du temps à Windsor depuis le début de la pandémie de Covid-19, a réduit le nombre de ses engagements depuis une nuit d'hospitalisation en octobre pour une raison jamais précisée.
Dans des vœux de Noël très personnels cette année, enregistrés à Windsor et diffusés samedi, Elizabeth II a rendu hommage au défunt prince Philip, confiant qu'il lui manquait.
>> Lire : Le prince Philip est décédé vendredi au château de Windsor à 99 ans
Tentatives d'intrusion
Les tentatives d'intrusion au palais de Buckingham ne sont pas exceptionnelles.
La plus spectaculaire remonte au 9 juillet 1982, quand un trentenaire, Michael Fagan, avait réussi à se frayer un chemin jusqu'à la chambre à coucher de la reine, qui se trouvait au lit, endormie. Ce simple citoyen, au chômage, tenait à parler de sa situation avec la monarque.
Le 10 mai dernier, un homme souffrant de problèmes mentaux avait été vu escaladant l'enceinte des Royal Mews, les écuries de la famille royale britannique, puis la repassant dans le sens inverse vers la rue peu après. Il s'était fait arrêter rapidement avec de la cocaïne et un couteau de cuisine.
Elizabeth II ne s'y trouvait pas.