Ce train express régional relie désormais en vingt minutes la capitale du Sénégal à la ville de Diamniadio, située à 36 kilomètres.
L’objectif est de limiter les embouteillages routiers sur ce trajet et de désengorger Dakar. D’ici fin 2023, la ligne devrait relier Diamniadio à l’aéroport international.
Plus d'un milliard de francs
Les travaux, qui avaient démarré il y a cinq ans, ont coûté un milliard d'euros (1,04 milliard de francs). La société de patrimoine du TER est détenue à 100% par l'Etat sénégalais.
Mais celui-ci a signé un contrat pour la gestion, l'exploitation et la maintenance de la ligne avec une filiale de la SNCF, "le temps de transférer certaines compétences au personnel sénégalais".
Les partisans du pouvoir présentent le TER comme un succès du président Sall mais certains économistes estiment que l’argent investi aurait plutôt pu servir à réhabiliter le réseau ferroviaire déjà existant.
Expropriations sans indemnisation
Quelque 16'000 Sénégalais affirment par ailleurs avoir été expropriés en amont des travaux, le long du tronçon, et ne pas avoir été indemnisés. Ils réclament l'équivalent de 79 millions de francs suisses à l’Etat.
Le gouvernement, lui, dit avoir assumé ses obligations. Lors de l’inauguration, le président Macky Sall a assuré qu’il veillerait personnellement à ce que tous les cas litigieux soient réglés.
oang avec afp et Ariane Hasler
Quelque 115'000 passagers quotidiens espérés
Les trains vont rouler à une vitesse de pointe de 160 km/h et pourront transporter 115'000 personnes par jour, de 05h00 à 22h00, selon les promoteurs.
Les rotations seront effectuées par 15 rames de quatre voitures chacune, construites par le groupe français Alstom.
La construction du TER et de ses nouveaux rails a impliqué "une vingtaine d'entreprises" françaises dont Eiffage, Engie, Thales, SNCF, mais aussi turques et sénégalaises.
La mise en service a été plusieurs fois reportée depuis le lancement des travaux début 2017.