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L'UE soutient à son tour un embargo sur les armes contre la Birmanie

Une cérémonie de remise de diplômes aux cadets de l'armée karenni, organisée par le groupe rebelle ethnique Karenni National Progressive Party (KNPP) dans l'État de Kayah, en Birmanie. [AFP - Kantarawaddy Times]
Après les Etats-Unis, l'UE soutient un embargo sur les armes contre la Birmanie / Le Journal horaire / 22 sec. / le 30 décembre 2021
Après Washington, l'Union européenne a annoncé jeudi soutenir l'imposition d'un embargo international sur les armes à destination de la Birmanie. Elle s'est déclarée prête à durcir ses sanctions, à la suite d'un massacre imputé à l'armée dans lequel deux membres d'une ONG ont été tués.

"Face à l'escalade des violences en Birmanie, des actions préventives supplémentaires sont nécessaires au niveau international, y compris un embargo sur les armes" qui pourrait être acté au niveau de l'ONU, a indiqué le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.

>> Lire aussi : L'ONU se dit "horrifiée" par l'attaque contre des civils en Birmanie

Bruxelles bloque déjà les ventes d'armes et d'équipements susceptibles d'être utilisés à des fins de répression interne, et interdit l'exportation de biens à double usage destinés à l'armée et à la police des frontières.

35 morts, dont des femmes et des enfants

L'ONG Save the Children a affirmé en début de semaine que deux de ses employés avaient été tués le 24 décembre dans une attaque "commise par les militaires birmans dans l'Etat de Kayah", dans l'est de la Birmanie, qui a fait 35 morts au moins, dont des femmes et des enfants.

A la suite de ce massacre, les Etats-Unis, qui restreignent depuis longtemps les ventes d'armes au régime militaire birman, ont renouvelé mardi leur appel à adopter un embargo international sur les armes à destination de la Birmanie.

"Cibler des civils et des professionnels de l'humanitaire est inacceptable, c'est une violation flagrante des droits humains et du droit international [...] L'UE se tient prête à imposer des sanctions supplémentaires contre le régime militaire", a également indiqué Josep Borrell.

Gels des avoirs et aides

Depuis le coup d'Etat du 1er février et la répression qui a suivi, plongeant le pays dans le chaos, Bruxelles a placé sur liste noire près de 30 personnes et six entités, les sanctionnant d'une interdiction d'entrée dans l'UE et d'un gel des avoirs.

Elle a également décidé de continuer à bloquer l'aide financière destinée directement au gouvernement et de geler toute aide de l'UE qui pourrait être considérée comme légitimant la junte, ne fournissant plus qu'une aide strictement humanitaire à la Birmanie.

ats/iar

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