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Le gouvernement français dissout le groupe d'extrême-droite parisien des "Zouaves"

Les Zouaves Paris sont notamment soupçonnés d'avoir participé à l'agression de militantes antiracistes lors d'un meeting d'Eric Zemmour. [AFP - Jeanne Fourneau]
Dissolution du groupuscule d'ultradroite les Zouaves Paris / Le Journal horaire / 24 sec. / le 5 janvier 2022
Le groupuscule d'extrême-droite "Zouaves Paris" (ZVP) a été dissous mercredi par le gouvernement français, a annoncé le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. Deux associations musulmanes jugées proches de l'islam radical ont également été dissoute.

Dans un message publié sur Twitter, Gérald Darmanin a souligné que le groupuscule informel, apparu en 2017 et qui compte une vingtaine de membres, appelait "à la haine et à la violence".

Le décret de dissolution reproche aux ZVP d'être "à l'origine de nombreux et récurrents agissements violents", de "propager un discours ouvertement raciste" et de diffuser "régulièrement des images reprenant les symboles de l'idéologie nazie".

Le groupe est notamment soupçonné d'être impliqué dans des violentes agressions commises sur des militantes et des militants antiracistes lors d'un meeting d'Eric Zemmour à Villepinte, non loin de Paris, en décembre.

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À la suite de ces faits, le dirigeant présumé du groupe Marc de Cacqueray-Valmenier avait été mis en examen pour violences volontaires.

Suprémacisme et virilisme

Les publications de ce rassemblement adepte d'actions éclair et violentes défendent "le concept de supériorité des blancs" et "valorisent les comportements violents à l'encontre des homosexuels et transsexuels", dit le décret.

Le groupuscule ZVP est né du rassemblement d'anciens membres du Groupe union défense (GUD), du Bastion social et de Génération identitaire, tous deux dissous. Le 1er décembre 2018, ils avaient participé à une manifestation des "gilets jaunes", qui avait été marquée notamment par le saccage de l'Arc de Triomphe.

Les ZVP ont aussi revendiqué l'attaque à coups de battes de baseball et de gaz lacrymogène du bar Saint-Sauveur, lieu emblématique de la mouvance antifasciste dans le quartier parisien de Ménilmontant.

Deux associations islamiques aussi dissoutes

Lors du même conseil des ministres mercredi matin, deux associations musulmanes, l'"Association allonnaise pour le Juste milieu" et l'association "Al Qalam", ont été dissoutes en raison de leur proximité avec la mouvance islamiste radicale.

Selon le décret de dissolution, elles incitaient à la haine, notamment envers les femmes, légitimaient le recours au "djihad armé" et "contribuent ainsi à la permanence de l'idéologie islamiste radicale".

ats/jop

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