En Italie, des figures culturelles se mobilisent pour porter une femme à la présidence

Le 24 janvier prochain, un collège électoral de 1009 grands électeurs (dont un siège sera vacant) votera pour le premier tour de l'élection présidentielle italienne, qui se fait au suffrage indirect.

Composé des 630 députés et députées et des 315 sénateurs et sénatrices du Parlement italien, de cinq sénateurs à vie ainsi que de 58 délégués régionaux qui seront élus par leurs conseils régionaux dans les prochains jours, ce collège élira pour un mandat de sept ans le nouveau président de la République italienne, qui succédera à Sergio Mattarella.

Or, pour une série d'artistes, autrices et intellectuelles italiennes, il serait grand temps que ce nouveau président soit une présidente. En effet, l'Italie n'a jamais connu de femme à la présidence de la République, ni d'ailleurs en tant que cheffe du gouvernement.

Pas de candidates proposées

Plusieurs personnalités du monde du spectacle, des arts et de la culture ont donc décidé d'envoyer un message aux grands électeurs. "Nous voulons le dire très clairement, il est temps d'élire une femme au Quirinal", appellent, entre autres, la romancière Dacia Maraini, la réalisatrice Liliana Cavani ou encore la chanteuse Fiorella Mannoia.

"Il y a suffisamment de femmes qui ont les compétences nécessaires pour recouvrir ce rôle" indiquent les signataires, ajoutant qu'il n'y a, à leurs yeux, "plus de raisons acceptables pour renvoyer encore ce choix".

L'appel n'avance aucun nom, mais ceux de l'actuelle ministre de la Justice Marta Cartabia ou de l'ancienne ministre Paola Severino sont parfois avancés dans la presse.

Mais pour l'heure, les favoris sont des hommes, à commencer par l'actuel Premier ministre Mario Draghi. La candidature de l'ancien Premier ministre Silvio Berlusconi est également pressentie.

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Sujet radio: Eric Joszef

Adaptation web: jop